Un autocariste belge se trompe de Palmyre et fait un détour de 9000 kilomètres par la Syrie

Apparemment, l'autocariste a programmé erronément son GPS. Car il existe un autre Palmyre, situé celui-là en Syrie, à 4306,7 kilomètres de la capitale wallonne.

Le voyage étant prévu de nuit, personne dans le véhicule ne s'est étonné, au lieu de franchir la frontière française, de traverser en réalité l'Allemagne, puis la Tchéquie, la Slovaquie, la Hongrie, la Bulgarie, la Grèce et enfin la Turquie avant d'entrer en Syrie après plus de 90 heures d'un voyage estimé au départ à seulement 830 kilomètres.

Apparemment, il y avait tellement d'autocars et de camping-cars belges ou français à la frontière syrienne que le chauffeur ne s'est pas "spécialement senti dépaysé".

Les passagers, qui pour la plupart avaient dormi durant tout le trajet, ont cru reconnaître dans le désert syrien les gigantesques plages des Sables d'Olonne. Certains se sont étonnés toutefois de ne pas trouver les journaux "L'Equipe" ou "Charlie-Hebdo" dans les aires de repos.

Il y avait certes une tension palpable en Syrie, mais en raison du niveau d'alerte 3 en Belgique (et des nombreux militaires en rue), nos touristes belges n'ont pas spécialement ressenti le climat de guerre régnant dans ce pays.

Lorsque l'autocar est arrivé à Palmyre, haut lieu du tourisme syrien, situé à 210 kilomètres au Nord-Est de Damas, les passagers sont descendus et ont visité les vestiges de la ville gréco-romaine (classée par l'Unesco), comme si de rien n'était, avant de faire un peu de shopping.

Certains ont alors demandé où était le fameux "zoo de la Palmyre", objectif initial de l'excursion. Et c'est là que le chauffeur a été pris d'un doute. Grace à Google View, son employeur a pu lui confirmer son erreur.

L'autocar a donc rebroussé chemin, retraversé la Turquie, la Grèce, la Bulgarie, la Serbie, l'Italie puis une bonne partie de la France jusqu'à rejoindre la destination initialement prévue.

Total du détour: 8743 kilomètres et environ 190 heures (8 jours) de route.

La société d'autocar a présenté ses excuses à ses clients, assurant qu'en 30 ans, c'était le premier couac du genre. Les passagers ne se sont pas formalisés de ce minitrip un peu plus long que prévu. Ils ont apprécié la visite du zoo et aucune plainte n'a été déposée.