Réduire les émissions de CO² avec une pompe à chaleur

Les pompes à chaleur sont une solution à la fois écologique et financièrement intéressantes pour les particuliers qui souhaitent trouver une alternative aux énergies fossiles (mazout et gaz). Elles permettent de diminuer sensiblement le rejet de C0² dans l’atmosphère malgré un indispensable apport d’électricité.

Réduire les émissions de CO² avec une pompe à chaleur
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Son principe de fonctionnement consiste à trouver les calories nécessaires au chauffage dans l’environnement immédiat de l’habitation: l’air ambiant, le sol ou l’eau (nappe phréatique ou rivière). Plusieurs types de pompes à chaleur sont sur le marché: air-air, air-eau, sol-eau, eau-eau. Les deux premières sont les plus courantes chez les particuliers. La pompe à chaleur air-air va puiser les calories nécessaires dans l’air extérieur pour ensuite les restituer à l’intérieur. Il est à noter que ce système fonctionne même quand les températures extérieures ne sont pas élevées. La pompe à chaleur air-eau puise également les calories dans l’air extérieur, mais au lieu de les insuffler dans l’air intérieur, elle utilisera les calories pour chauffer de l’eau. Cette eau peut être stockée dans un ballon tampon qui alimentera un système de chauffage central et/ou la production d’eau chaude sanitaire. La pompe à chaleur sol-eau fonctionne un peu différemment puisqu’elle va puiser les calories dans le sol avec deux solutions possibles. Si vous possédez un grand jardin, le réseau de tuyauterie sera placé à l’horizontale. Pour un espace insuffisant, le réseau sera vertical dans le sol. Enfin, la pompe eau-eau va puiser les calories dans une nappe phréatique ou dans une rivière mais se heurte à la difficulté d’obtenir un permis de forage (pour éviter une pollution de la nappe). Pour 1 kWh consommé pour le fonctionnement de la pompe, 3 à 4 kWh sont produits. Le rapport est donc financièrement très intéressant. Couplée à des panneaux photovoltaïques, la pompe à chaleur présente un profil encore plus avantageux.

Une solution durable avec le bois

Depuis des temps immémoriaux, les êtres humains utilisent le bois pour se chauffer. De prime abord, la solution paraît être peu écologique en raison de rejet de CO² dans l’atmosphère. Tel n’est plus vraiment le cas car les fabricants de poêles et inserts ont sensiblement évolué ces dernières années. Les modèles les plus récents atteignent des performances de rendement approchant les 80% (parfois plus pour les modèles les plus performants) et rejettent donc peu de gaz nocifs. Une bonne circulation de l’air permet une combustion secondaire, celle des gaz dégagés par la combustion primaire. Il existe plusieurs variantes, des poêles et inserts fonctionnant de manière autonome, des poêles à accumulation de chaleur, généralement fabriqués avec des roches d’origine volcanique qui emmagasinent les calories pour ensuite les restituer et des inserts pouvant être couplés à un chauffage central. Pour les alimenter, il faut stocker du bois de chauffage, des buchettes ou des pellets. Cela nécessite donc un espace protégé et sec. Pour que l’utilisation du bois ou soit écologique, il faut impérativement utiliser celui qui est issu de forêts gérées durablement qui porte les labels FSC ou PEFC. Dans ces forêts, les arbres abattus sont systématiquement remplacés par de jeunes arbres, préservant ainsi le milieu naturel. Pour diminuer l’impact du transport, les solutions locales doivent être privilégiées.

Chaudière biomasse

Elle fonctionne uniquement grâce à la combustion de matière organique, appelée biomasse. Celle-ci peut-être du bois, des dérivés du bois, paille, colza ou miscanthus. Elle peut facilement remplacer une chaudière traditionnelle fonctionnement au mazout ou au gaz, le système de chauffage central ne demande que peu d’adaptations. Les rendements de combustion atteignent fréquemment les 90%. Le seul problème, mais il est de tailles, est son coût d’achat assez élevé, de 5000 euros pour un modèle de base à 20.000 euros pour les plus perfectionnés (avec un silo pour une alimentation automatique de la chaudière). La Région wallonne accorde cependant une prime de 1000 euros (prime de base) pour l’acquisition d’une chaudière biomasse. Comme pour les inserts et les poêles à bois, pour qu’une chaudière biomasse soit écologique, il faut impérativement que la biomasse soit issue de forêts durables. Dans ce cas, il s’agit d’une énergie renouvelable.

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