Les permis de bâtir en chute libre en Wallonie : découvrez les chiffres de votre commune
Alors que le Salon Batibouw ferme ses portes ce dimanche 19 mars 2023, zoom sur les permis de bâtir octroyés en Wallonie. Où en accorde-t-on le plus ? Dans quel arrondissement du sud de la Belgique en délivre-t-on le moins depuis dix ans ? Tentative de réponse avec les chiffres officiels de l’Office belge de la statistique.
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Publié le 17-03-2023 à 12h13 - Mis à jour le 17-03-2023 à 13h08
Les Belges ont peut-être une brique dans le ventre, il n’empêche que les temps sont de plus en plus durs pour ceux qui voudraient faire construire leur propre foyer. C’est en tout ce qu’il ressort des récents coups de sonde effectués dans le secteur.
Des maisons de plus en plus souvent inaccessibles pour les jeunes acheteurs, des matériaux dont les prix s’envolent en raison de la crise du Covid, de la guerre en Ukraine et de la hausse des coûts de l’énergie,… Le marché de l’immobilier a énormément évolué depuis le début du siècle. Avec, comme autre exemple, le fait que, dès 2003, davantage de permis sont délivrés pour la construction d’appartements neufs que pour la construction d’habitations unifamiliales. Et que, dès 2007, le nombre de permis de bâtir octroyés pour la rénovation de bâtiments résidentiels devient généralement supérieur à celui des permis de bâtir octroyés pour de nouvelles constructions résidentielles.
Secteur de la construction: "Les Belges tiennent compte de leur facture énergétique"Autre tendance forte : le nombre de permis de bâtir délivrés chaque année pour des constructions résidentielles a diminué de 4 % en Belgique lors de la période allant de 2012 à 2021 par rapport à la décennie précédente.
Secteur de la construction: encore 15.000 à 20.000 postes vacants en BelgiqueEn Wallonie, où les autorités ont recensé une baisse de 20 % du nombre de permis de bâtir accordés annuellement entre 2002-2011 et 2012-2021, aucune entité n’est épargnée par cette tendance. De Tournai à Arlon en passant par Verviers, tous les arrondissements francophones du pays ont délivré moins d’autorisations du genre au cours de la dernière décennie étudiée entièrement par Statbel.
Pour preuve, Dinant, qui est pourtant le bassin de vie qui résiste le mieux à la raréfaction des constructeurs, enregistre une baisse de 8 % de l’octroi de ses permis de bâtir durant la période allant de 2012 à 2021 par rapport à la décennie précédente.
À l’inverse, l’entité voisine de Philippeville a vu s’écrouler les demandes de construction et de rénovation. Au cours des dix dernières années, les autorités locales ont validé en moyenne, chaque année, 81 permis de moins que lors de la période précédente (2002-2011).: