« C’était un endroit qui sentait bon le bonheur et le plaisir »

Freddy Martens a géré l’hôtel Le Berger en bon père de famille durant quarante ans. Invité à découvrir la transformation de « son » hôtel il est ravi de l’authenticité conservée au niveau des chambres. « Quand je suis parti, j’ai laissé tout le mobilier en place, explique-t-il. C’était le seul moyen d’obliger les repreneurs à l’utiliser. Et je savais qu’ils seraient obligés de rester dans l’esprit art déco pour pouvoir utiliser les meubles et bibelots d’origine. »

« C’était un endroit qui sentait bon le bonheur et le plaisir »
Hôtel du Berger - Ixelles ©ÉdA – Jacques Duchateau

Quand on l'écoute parler du bon vieux temps, Freddy Martens a encore des étoiles plein les yeux. « C'était un endroit qui sentait bon le bonheur et le plaisir. Mais attention, ça n'était pas un hôtel de passe, il n'y avait pas de prostitution, ici, c'était un hôtel de rendez-vous. On y rentrait uniquement à deux, c'était toujours le monsieur qui payait. On y venait pour faire l'amour, il y avait des échanges de sentiments… »

Double ascenseur, alcôves discrètes tout était fait pour ne pas que la clientèle se croise. Il y avait même une loupe à l'accueil au premier étage qui permettait de savoir qui se trouvait en attente de l'ascenseur au rez-de-chaussée. « On a eu, pendant des années, un monsieur qui venait ici avec sa maîtresse alors que la femme de celui-ci était là en même temps avec son amant. Ils n'en ont jamais rien su ni l'un ni l'autre ! »¦ F.G.

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