Un poulailler chez soi ? Tout ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Œufs frais à portée de main, réduction drastique des déchets ménagers, circuit (très) court… Excellente idée, mais qui réclame tout de même un peu de préparation et d’attention.
Publié le 05-03-2023 à 09h00
Le fait d’élever des poules chez soi semble avoir du sens à notre époque. Mais avant de se lancer, il vaut mieux cerner toutes les implications derrière, comme pour l’adoption de n’importe quel animal.
Première chose dont il faut tenir compte : l’espace. Votre jardin convient-il pour y construire un poulailler ? "En règle générale, pour 3 à 5 poules, on conseille d’avoir 120 cm sur 80 cm pour l’abri en lui-même, hors zone extérieure (l’enclos), nous explique Terry Quin, du Paradis du Wayot (Theux), un des rares vendeurs permanents de poules en Wallonie. Il vaut mieux plus que moins, inutile de stresser les animaux. Dans l’abri, prévoyez un perchoir, un pondoir et au sol, de la paille, voire des copeaux ou de la paillette de lin, plus faciles à nettoyer. Pour l’extérieur, un terrain en pente permettra d’évacuer plus rapidement l’eau, donc de retarder l’apparition de boue lorsque la météo est mauvaise. Un enclos “mobile” est souvent intéressant car à force de gratter, les poules mettent très vite la terre à nu."
De la farine adaptée en quantité
Pour nourrir vos poules, vous pourrez vous servir des déchets ménagers et de farine spéciale pour poules pondeuses. "Un petit truc en passant: si vous leur donnez des pelures de pommes de terre, cuisez-les d’abord", renseigne notre interlocuteur avant d’ajouter : "C’est le fait de manger qui provoque la ponte. Plus elles mangent, plus elles pondent. 120 grammes de farine par jour, c’est bien… Et parfois, ne pas hésiter à ne rien donner un jour, histoire qu’elles évacuent leurs restes s’il en subsiste dans l’enclos."
La poule commence à pondre généralement vers 6 mois. Elle peut le faire pendant cinq à huit ans, sachant que les trois premières années sont les plus productives. "Dans de bonnes conditions, cela peut aller jusqu’à 250 œufs par an. Il y a un net ralentissement en hiver, parce que la poule consacre son énergie à sa mue. Le manque de lumière la freine également. C’est pour cela que certains installent parfois un petit éclairage dans le poulailler…"
Sexalines, Arcos, Leghorns…
Enfin, quelle race choisir ? Si l’on se cantonne aux poules pondeuses, certaines races disponibles par chez nous se distinguent par leur productivité. "Celle que l’on voit le plus souvent est la Sexaline brune", indique Terry Quin. "Viennent ensuite les Arcos noires avec un petit collier brun-fauve. Dans nos poulaillers, il reste aussi pas mal de Leghorns blanches, qui pondent des œufs de la même couleur. Je terminerai en évoquant la particularité des poules Araucana, qui pondent des œufs de couleur verte avec peu, voire pas de cholestérol…"