Emilie Vansteenkiste élue Miss Belgique 2023 : la soirée marquée par l’arrestation d’un homme en possession d'armes et d'un gilet pare-balles
Emilie Vansteenkiste a été élue Miss Belgique 2023, ce samedi à La Panne, au Théâtre Proximus. La jeune étudiante succède à Chayenne van Aarlen.
Publié le 12-02-2023 à 07h31 - Mis à jour le 12-02-2023 à 09h48
C’est vêtue d’une robe fourreau à traîne rose que la jeune fille a reçu l’écharpe tricolore belge et la couronne qui caractérisent le titre de Miss Belgique. “Je ne réalise pas encore. J’ai cette couronne sur la tête mais je ne réalise toujours pas vraiment”, a-t-elle lancé.
”Merci à tous pour les votes et le soutien. Je ne vous décevrai pas, je ferai vraiment de mon mieux”, a promis la jeune fille, tout en remerciant aussi sa famille. “Ma maman m’a inscrite au concours, mais elle est décédée il y a un an d’un cancer. C’est elle qui m’a formée à ce que je suis désormais et je ne peux que l’en remercier”, a confié ensuite la Miss.
Originaire d’Elewijt dans le Brabant flamand, Miss Belgique 2023 est étudiante en ergothérapie et parle le néerlandais et le français. Elle est suivie par 550.000 personnes sur le réseau social TikTok et est amatrice de danse latine, ont encore précisé les présentateurs de la soirée de gala.
Emilie Vansteenkiste a été sélectionnée parmi 32 candidates (13 francophones et 19 néerlandophones). Ses dauphines sont Claire Lansenebre, de Flandre-Occidentale (Knokke-Heist), Victoria Kembukuswa du Brabant wallon (Waterloo) et Cécile Deltour de la province de Liège (Dison).
L’organisation de la finale avait été perturbée par l’interpellation en soirée d’un homme à proximité des lieux. Un suspect, âgé d’une quarantaine d’années et originaire de Lommel, avait une arme en sa possession et une seconde découverte dans son véhicule. Le parquet fédéral a estimé qu’une attaque avait pu être évitée. La cérémonie a donc pu se dérouler comme prévu mais avec un peu de retard.
”Même le trône de Miss Belgique a été fouillé”
La présidente du comité National Miss Belgique, Darline Devos, se dit satisfaite du gala organisé, en dépit de la menace d’une attaque, déjouée, qui a retardé l’évènement.
En début de soirée, il a semblé que la cérémonie n’aurait pas lieu, la salle de Plopsaland à La Panne ayant été évacuée en raison de la menace. En fin de compte, une attaque ayant été évitée et un suspect armé interpellé par la police, le show a pu se dérouler comme prévu. .
Par mesure de sécurité, la salle et les coulisses ont en effet été complètement fouillées par des chiens renifleurs. La procédure a engendré du retard sur le programme de la cérémonie. “Au début, nous ne savions pas bien ce qu’il se passait. En fin de compte, nous avons été mis au courant et il a été question d’annuler le spectacle. Je ne voulais pas en arriver là, mais nous voulions aussi que tout soit sûr”, détaille encore Mme Devos.
”C’est pourquoi nous avons laissé les chiens renifleurs contrôler chaque recoin de la salle, même le siège de Miss Belgique a été fouillé”, témoigne l’organisatrice.
Mais la présidente se dit tout de même satisfaite du déroulé de la cérémonie. “Tout le monde a réalisé une très belle prestation malgré cette pression. Je n’ai constaté aucune erreur. Les finalistes ont été brillantes et je suis très fière d’elles”, conclut Mme Devos.
Les détails du parquet fédéral concernant le possible attentat à l’élection de Miss Belgique
Dans un communiqué diffusé ce dimanche matin, le parquet fédéral donne plus d’informations sur l’homme arrêté hier soir à La Panne.
Il s’agit d’un homme né en 1976, qui était en possession d’une arme de poing. Une arme à feu et un gilet pare-balles ont également été trouvés dans son véhicule.
”Ses motivations exactes n’étaient pas claires mais il projetait potentiellement de commettre un attentat lors de l’élection. Il n’était connu ni de la police ni des services de renseignement”, précise le parquet.
On apprend que l’homme était accompagné d’une femme de nationalité néerlandaise, mais on ignore si celle-ci était au courant de ses plans.
”Le dossier a été confié à un juge d’instruction de l’arrondissement judiciaire de Flandre-Occidentale, division de Bruges. Il décidera dans le courant de la journée ou lundi matin si les deux personnes devront ou non comparaître devant lui et de l’éventuelle délivrance d’un mandat d’arrêt”, conclut le communiqué.