Ces plantes invasives qu’il faut éviter à tout prix dans vos jardins
Elles sont aussi appelées " plantes exotiques envahissantes ". On en parle depuis de nombreuses années mais elles sont toujours bien présentes, et dans la nature et dans certains jardins. En voici trois qu’il vaut mieux éviter sous peine d’être rapidement dépassés. Voici les conseils de Marc Knaepen, notre spécialiste.
- Publié le 10-02-2023 à 07h00
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Monsieur Jean-Pierre Joumont de Seraing ne veut pas planter des espèces invasives dans son jardin et a peur de commettre une erreur en se rendant dans une jardinerie. Voici les conseils de notre spécialiste, Marc Knaepen.
Nombre d’espèces invasives ont été largement commercialisées par le passé avec parfois des conséquences désastreuses pour la biodiversité. Il ne faut cependant pas tomber dans l’extrême en bannissant tous les végétaux qui ne sont pas de nos régions. N’oublions jamais, pour ne donner qu’un seul exemple, que la tomate n’est pas indigène mais originaire d’Amérique du Sud !
Le sumac de Virginie, kitsch et difficile à éradiquer
Il était incontournable il y a quelques décennies tant les jardiniers appréciaient son allure exotique et surtout ses flamboyantes couleurs automnales. Mais le sumac de Virginie (Rhus typhina) s’est tellement bien adapté dans nos jardins et parcs qu’il a rapidement montré des propriétés expansionnistes impressionnantes. Il peut pousser dans la plupart des sols et est insensible au froid comme au chaud. Il colonise rapidement l’espace à sa portée grâce à ses drageons. Comment l’éradiquer ? En l’arrachant avec méthode et patience car le moindre rejet laissé dans le sol donne très vite une nouvelle plante.
La grande berce, belle mais cruelle
De nom latin Heracleum mantegazzianum, la grande berce a été introduite en Europe du Nord et de l’Ouest au 19e siècle. Cultivée dans les jardins botaniques dans un premier temps, cette plante a ensuite été vendue en pépinière. Le succès a rapidement été au rendez-vous parce que son allure tropicale impressionnait. Mais dès 1970, on s’est rendu compte qu’elle se propageait dans les milieux naturels mettant en danger certaines espèces plus fragiles. Cruelle ? Oui. Si le contact avec la sève n’est pas douloureux, il s’ensuit très souvent de méchantes brûlures. Cette berce est interdite à la vente.
Et la renouée du Japon ?
Cette renouée (Reynoutria japonica) a aussi été introduite dans les jardins comme espèce ornementale faisant penser à du bambou à croissance très rapide. Si ses jeunes pousses sont comestibles, la plante est capable de coloniser de très vastes surfaces en un temps limité. Et là les problèmes commencent parce que c’est vraiment une plante très difficile à éliminer, elle est presque indestructible. Ici aussi l’interdiction à la vente a été décrétée.
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