Harley-Davidson: elle fascine depuis 120 ans (vidéo)
Elle incarne l’Amérique, les grands espaces et fascine toujours. Pour ses 120 ans, décryptons le mythe Harley-Davidson.
Publié le 04-02-2023 à 08h00
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En 2023, cela fait 120 ans que cette honorable grand-mère (née en 1903 à Milwaukee dans le Wisconsin) avale du bitume sans (trop) sourciller. Son éternelle jeunesse, sa fougue vrombissante, la cultissime moto la doit, au départ, à l’amour immodéré que lui vouent les stars "rebelles" du showbiz et les "bikers" anonymes. Une confrérie tout cuir – ou tout skaï ! – qui touche désormais au niveau planétaire les amateurs et de plus en plus d’amatrices de vibrations. Comme les mecs, les dames ont, en effet, adopté les codes, les rites et le look de la HDmania. La barbe en moins…
"Je n’ai besoin de personne en Harley-Davidson/Je n’reconnais plus personne en Harley-Davidson/J’appuie sur le starter/Et voici que je quitte la terre/J’irai p’t’être au Paradis." Immortalisée à… plein tube par Brigitte Bardot sur une musique et des paroles très suggestives signées Gainsbourg, la célèbre moto yankee aux courbes féminines est entrée dans la légende à un train d’enfer.
Les sabots d’un cheval sur le pavé
En échappement libre, la bête gronde comme un vieux chalut. Ces deux cylindres placés à 45°, formant un "V", et ce, depuis la toute première moto, font en effet que les pistons n’opèrent pas à intervalles égaux. Ils génèrent un son que les aficionados comparent aux sabots d’un cheval sur des pavés. Ou, plus imagé, ils le surnomment: "patato-potato". C’est devenu un tel élément identitaire que la marque de Milwaukee a tenté de le breveter en 1996.
Chez la concurrence, on a essayé d’imiter, mais sans jamais égaler. Comme Honda, attaqué par Harley à l’époque sur ce terrain. Las, l’américain a perdu. La sonorité est malgré tout un réel actif de marque. Harley s’en rend d’autant plus compte aujourd’hui qu’il s’est mis à l’électrique.
La star des stars
Mais revenons en arrière. À cette image bien ancrée dans l’inconscient collectif du chevalier mécanique tout de cuir vêtu, jambes tendues et coudes levés, le postérieur bien calé dans son siège cuvette, prenant un air lointain et redoutable à la fois. C’est le genre tatoué, scarifié, piercé, grosses bacchantes, casque en demi-sphère et lunettes d’aviateur.
Qu’importent les origines sociales, cadre supérieur ou O.S. économe, bedaine prononcée (à cause d’une surconsommation de bière) ou abdos d’acier roulant sous le marcel, ces chevaliers cloutés s’efforcent de coller, de fusionner, de ne faire qu’un avec leur moto. On ne sait jamais que quelqu’un ait l’idée de la leur piquer. À commencer par le grand Marlon Brando dans L’Équipée sauvage qui popularise l’image du "rebel" en Perfecto noir et T-shirt blanc. Métaphore du bien et du mal.
Nous sommes en 1953. À la même époque, Elvis ne tardera pas à se précipiter chez Supercycle, à Memphis, pour s’offrir sa rock-machine. Sans le savoir, The King, banane au vent, allait devenir l’ambassadeur le plus prestigieux de la marque.
Seize ans plus tard, pour les besoins d’ Easy Rider, Dennis Hopper, Peter Fonda et de Jack Nicholson reprennent le flambeau. Ou le guidon, c’est comme vous voulez.
Et, à votre avis, que chevauchait, le torse bombé, Arnold Schwarzenegger dans Terminator II ? Eh oui… une puissante Fat Boy de chez HD, si notre mémoire est bonne. Fat Boy que collectionne aussi George Clooney.