Dossier fêtes : comment passer pour un expert en champagne quand on n’y connaît rien en bulles
Vous êtes nul en bulles mais vous voulez avoir l’air d’un véritable expert devant vos invités ? Avec ce b.a.-ba du champagne, vous devriez pouvoir faire illusion en ce jour de réveillon.
Publié le 23-12-2022 à 00h38 - Mis à jour le 24-12-2022 à 10h34
Soir de réveillon de Noël oblige, vous avez prévu de servir des bulles à vos convives. Pas n’importe lesquelles ! Pour ce repas de fête, vous avez décidé de mettre les petits plats dans les grands, et un budget plus conséquent que d’ordinaire. Le champagne trônera sur votre table. Vous n’y connaissez rien mais vous voulez être capable de donner le change face à vos invités. Pas de panique, on vous partage quelques informations que vous pourrez disséminer tout au long du repas pour avoir l’air d’être un véritable expert.
Puis, si ces informations ne vous suffisent pas, vous pouvez toujours prévoir une escapade en Champagne ! Nul doute que dans cette région qui a tellement de choses à offrir, vous obtiendrez toutes les clés pour passer définitivement maître en la matière.
1.Un savoir-faire, une méthode
Commençons par la base. Saviez-vous que l’appellation protégée de "champagne" ne reposait pas uniquement sur le critère géographique de production dans la région Champagne, dans le nord-est de la France, mais également sur le respect d’une méthode d’élaboration singulière?
La méthode champenoise désigne le procédé de fabrication du champagne et plus précisément la façon dont le vin tranquille se métamorphose en vin effervescent. Cela grâce à une seconde fermentation en bouteille et, étape fondamentale, à l’ajout par la suite d’une liqueur de dosage, un mélange de vin et de sucre, qui offrira tout son caractère au champagne. Du taux de sucre présent dans la préparation dépendra le type de champagne obtenu: demi-sec, sec, brut…

2.Trois cépages phares
Vous avez réussi à placer quelques explications sur la méthode d’élaboration du champagne, il est temps de passer aux cépages, c’est-à-dire aux types de raisins qui entrent dans la confection des vins effervescents de la région. Ils participent grandement à leur goût. Pour le champagne, trois cépages se partagent la vedette: le chardonnay, le pinot noir et le meunier. Le chardonnay est un cépage blanc qui se distingue par la fraîcheur, les notes d’agrumes, de fleurs ou encore la minéralité qu’il confère au champagne. Le pinot noir produit des raisins noirs qui apportent du corps et de la puissance au champagne, avec des arômes de fruits rouges et de fleurs. Enfin, le meunier, autre cépage noir, offre des arômes de fruits jaunes et une rondeur au champagne.

3.Le parfait assemblage
Dans un champagne, divers raisins, divers cépages se mêlent pour créer un jus unique, c’est tout l’art de l’assemblage. Lorsqu’il est élaboré exclusivement à partir de raisins blancs, avec un cépage 100% chardonnay, on parle de champagne "blanc de blancs" ; s’il ne contient que des raisins noirs (pinot noir, meunier, ou les deux), il s’agit d’un "blanc de noirs". Et ce dernier conservera par ailleurs sa couleur claire. Les pigments colorants ne sont contenus que dans la peau du champagne et ne se libèrent qu’après macération. Aussi, pour que le blanc de noirs reste "blanc", les raisins sont pressurisés le plus rapidement possible, mais de manière douce, sans avoir le temps de macérer. Les blancs de blancs présentent une robe moins dorée, plus pâle que celle des blancs de noirs.

4.La coupe, hérésie gustative
Quoique très esthétique, les professionnels s’accordent sur une chose: la coupe constitue certainement la pire forme de verre qui soit pour accueillir la délicatesse de vos bulles. Très évasées sur leur haut, les coupes exposent le champagne à trop de contact avec l’air, ce qui détériore plus rapidement ses bulles. Elles doivent leur succès aux années folles qui les consacreront. Appréciées pour leur forme élégante, elles présentent alors un atout de taille dans les soirées mondaines: il n’est pas nécessaire de trop pencher la tête en arrière pour boire l’intégralité de leur contenu. Aujourd’hui, faisant fi de ces conventions, on leur préfère la flûte ou, mieux encore, le verre "tulipe", un verre à vin arrondi en son milieu et resserré sur le haut. Pour éviter de réchauffer le précieux liquide, on veillera bien sûr à toujours tenir son verre au niveau de sa jambe ou de son pied.

5.L’histoire complexe du champagne
Il est des histoires qui tiennent davantage du mythe que de la réalité. C’est le cas de celle de Dom Pérignon. Ce moine bénédictin qui vécut au XVIIe siècle est souvent considéré comme l’inventeur du champagne. S’il joua effectivement un rôle déterminant dans la conception du champagne tel qu’on le connaît aujourd’hui, l’origine de ce dernier est plus complexe et encore entourée de mystères… On mentionne l’existence de vins pétillants au Moyen Âge déjà. Mais c’est bien Dom Pérignon qui sera le premier à mêler des raisins de différents crus et cépages, conscient de l’intérêt qualitatif de l’assemblage. La fin du XVIIe siècle marque une période charnière pour le champagne avec l’arrivée de nouvelles techniques, le choix pour le territoire de Champagne de se concentrer sur les vins mousseux, l’apparition du bouchon en liège… Dès 1690, on parle de "vins de Champagne".
