Donner aux enfants l’envie de lire avec Côa Côa!
Et si susciter l’attente et le manque pouvait inciter les enfants à lire et à y prendre du plaisir ? C’est en tout cas le pari du projet « Côa Côa ! Histoires du soir pour têtards. »
Publié le 27-05-2022 à 17h00
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Tout le monde s’accorde sur ce point: les enfants ne lisent plus suffisamment. Et tenter d’éveiller leur intérêt pour la lecture est loin d’être chose aisée… Louise Depuydt, éditrice et journaliste namuroise, s’est donnée pour mission de remédier à cela avec "Côa Côa! Histoires du soir pour têtards", un ensemble d’abonnements bimensuels à des histoires en série.
"Je n’ai rien inventé. Je revisite le roman-feuilleton comme le faisait Alexandre Dumas avec Le Comte de Monte-Cristo. L’idée, c’est de créer l’attente, le manque, de tenir les enfants en haleine face à une histoire, de la même manière qu’on attend impatiemment les épisodes d’une série Netflix. Et ainsi, leur donner envie de lire pour connaître la suite… et les éloigner des tablettes."
Avec l’abonnement Côa, les enfants reçoivent un nouveau chapitre toutes les deux semaines, par la poste, avec une activité à réaliser qui se rapporte à la lecture.
Des univers décalés et du suspense
Deux univers ont pour l’instant été développés. L’un, pour les 4-5 ans, en lecture accompagnée, Les Écailles de Molokaï, qui narre "les aventures d’une joyeuse bande de poissons et de mammifères évoluant dans les eaux translucides de Papohaku (Hawaii)". L’autre pour les 6-8 ans, en lecture autonome, Le Gang de Babette , qui suit cette fois la vie d’un groupe d’amis à "quatre pattes" sur la côte d’Opale. Ces univers ludiques et décalés, même un peu "barrés" selon leur autrice, sont composés de plusieurs épisodes, eux-mêmes fractionnés en chapitres. À la fin de chacun d’entre eux, une page "Le savais-tu?" permet aux enfants de faire de nouveaux apprentissages tel que les différents nœuds marins ou le fonctionnement d’un sous-marin… Puis, bien sûr, le suspense est au rendez-vous pour donner l’envie aux jeunes lecteurs de connaître la suite des aventures de leurs héros. "C’est aussi une manière de créer la discussion entre l’enfant et le parent. Les deux peuvent s’interroger sur ce qu’il va se passer après. J’ai essayé de faire des histoires qui plaisent aussi aux plus grands."
Le vocabulaire employé est relativement soutenu, une volonté de l’auteure qui accompagne les mots les plus compliqués d’une définition. "C’est à contre-courant de ce qui se fait actuellement en littérature jeunesse mais je ne voulais pas “gagatiser”, je voulais que ça s’adresse à tous les publics."
Pour l’accompagner dans cette grande aventure, Louise Depuydt a fait appel à deux illustratrices, namuroises également, Charlotte De Streel (Laska Studio) et Adèle Peers. "C’est du 100% Belge! Et tout est imprimé en Belgique", se réjouit-elle.
Plus d’informations: www.coacoa.be