Resto: on a testé Yirmi à Malonne
Un chef qu’on avait vu à la télévision et qui, aux fourneaux, est prêt à toutes les folies. Un sommelier qui n’a pas besoin d’une carte des vins puisqu’il vous emmène jusque dans sa cave.
Publié le 13-04-2022 à 12h00 - Mis à jour le 14-04-2022 à 10h12
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Marie et Simon dînent ce soir au Yirmi, le restaurant de Jeremy Vandernoot, installé dans le haut du village de Malonne, près de Namur.
Avant même de choisir ce qu’ils vont boire et manger, ils ont une question: pourquoi Yirmi, qui est Yirmi? Le jeune chef voulait un nom qui soit unique et que les moteurs de recherche ne pourraient jamais confondre avec d’autres établissements. C’est sa compagne Pauline, spécialiste en marketing économique, qui l’a trouvé: Yirmi comme Yirmiyhu qui signifie Jeremy en hébreu.
Le logo affiché ici mérite, lui aussi, une explication: le doux profil du visage annonce une maison chaleureuse, le bourgeon de capucine proclame une passion de la nature.
Jeremy Vandernoot est originaire de Mettet. Il est diplômé de l’école hôtelière de Namur, des études complétées par des formations à la Vieusart Academy, de Wavre, et des premiers pas auprès des meilleurs: l’Air du temps, Seagrill, Château du Mylord, Bon Bon… Il a travaillé trois ans à l’Agathopède, à Namur. Il a participé à l’édition 2018 de Top chef . Marie était certaine de l’avoir déjà vu quelque part. C’était à la télévision.
Les légumes du dessert
Ce chef cherche toujours à surprendre les meilleures fourchettes avec des saveurs nouvelles. Comme il dit, la vraie folie serait de s’imposer des limites. Il revendique une inspiration qui vient de partout, mais donne la priorité aux produits locaux, jusqu’à faire fabriquer ses tables par un artisan menuisier de Profondeville.
Chez Yirmi, pas de carte mais un menu dont les plats peuvent toujours être adaptés si on est végétarien ou même végétalien. Les asperges vertes sont relevées d’un voile de crème au raifort et d’une vinaigrette au thé matcha. Avec le turbot: un poireau confit et quelques coques qui ont été ouvertes à la Blanche de Namur. Sur le risotto d’épeautre: des morilles au vin blanc, une écume d’oseille et un os à moelle gratté à la table par le service. Le ris de veau fait bon ménage avec de la blanquette, un chicon braisé au miel et un jus au café. Les desserts sont des légumes en sorbet: carotte et gingembre, chou rouge et yaourt, chicon et orange, jasmin et céleri…
Un calva du Condroz
Pour le vin, pas de carte non plus, mais finalement bien mieux: une cave dans laquelle le client accompagne
Adrien Bodarwé, le tout jeune sommelier pour lequel la valeur n’a pas attendu le nombre des années. Il explique, recommande, donne tous les détails. On choisit alors sa bouteille qui sera facturée au prix caviste majoré d’un droit de bouchon de 15 €.
Parmi ses bons conseils, bien suivis par Marie et Simon pour finir la soirée: un Condreau, une eau-de-vie de cidre, autrement dit un calvados qui ne peut pas dire son nom parce qu’il n’est pas distillé en Normandie, mais bien à Barsy, au cœur du Condroz namurois.
Rue Trieux-Scieurs, 22, Malonne (Namur). Lunch à 39 €. Menus à 49 et 70 €. Fermé samedi midi, dimanche soir, lundi et mardi.
www.yirmirestaurant.com