Les 4 règles à respecter si vous souhaitez courir sans danger avec vos enfants
La tentation est grande pour les runners d’emmener avec eux leurs enfants dans leur pratique. Est-ce une bonne idée ? On tente de vous éclairer.
Publié le 27-11-2021 à 07h00 - Mis à jour le 29-04-2023 à 07h00
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Avec les beaux jours qui reviennent et les vacances scolaires de printemps, la tentation est grande pour les passionnés de course à pied d’emmener avec eux leurs enfants lors de leurs sorties. Reste qu’entre courir pour jouer, comme le font naturellement les enfants, et courir pour s’entraîner il y a une grande différence, qu’il faut pouvoir aborder avec prudence et modération.
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En deçà de 6 ans, on considère que la course à pied telle qu’envisagée par un adulte, même par petites doses, n’a pas sa place dans la pratique sportive de l’enfant. Place uniquement à la découverte, par l’entremise du jeu. Aligner des bornes les baskets aux pieds n’est donc pas pour un enfant. Au-delà de 6 ans, si votre enfant est demandeur, vous pouvez saisir l’occasion pour partager de chouettes moments en famille. En respectant certaines règles et précautions cependant.
Un enfant doit bouger
Dans notre société, la sédentarité chez les enfants est un véritable fléau, lié à un mode de vie qui s’organise de plus en plus autour des écrans. La malbouffe, et l’obésité qui en découle, touche également la plus jeune génération. Afin d’aller à l’encontre de ces constats, il appartient aux adultes de soutenir la pratique sportive au cours de l’enfance et de s’assurer que les enfants soient en mouvement au minimum une heure par jour. Ce qui leur permettra d’entretenir et de développer leurs capacités physiques, mais aussi psychiques vu le plaisir qu’ils en retireront. Qui plus est, c’est entre 6 et 12 ans que l’essentiel se joue au niveau du développement psychomoteur. Permettre aux enfants de multiplier les activités et de faire les bons gestes n’en sera que bénéfique pour tout le reste de leur vie. Offrez-leur donc la possibilité de courir s’ils en manifestent l’envie. Sans trop solliciter leur organisme pour autant.
1.La priorité doit être le jeu
L’enfant, avant 12 ans, ne s’entraîne pas en courant. Il joue. Le contraindre à vous suivre chaque semaine dans la même séance de fractionnés n’aurait, à ses yeux, que peu de sens. Entre 6 et 12 ans, il a un besoin perpétuel de nouveaux défis, d’aller là où bon lui semble. À vous, en tant que parents, de vous montrer créatifs en instaurant un aspect ludique à vos sorties running, comme par exemple en fixant des petits objectifs sur votre parcours et en en profitant pour varier les allures au cours d’une sortie qu’il est conseillé de ne pas pousser au-delà de 20 à 30 minutes selon l’âge. C’est de cette manière qu’il prendra goût à la course et qu’il en redemandera. L’emmener sur une piste d’athlétisme pour lui imposer des tours à une allure constante n’est, a contrario, généralement pas une bonne idée. Ou alors sous l’encadrement d’un club qui, à cet âge, ne pousse pas à la spécialisation vers une discipline unique. Car si l’amusement n’est pas au rendez-vous, il aura vite fait de rebrousser chemin.
2.Leur donner des limites
Les enfants ne font pas dans la demi-mesure. S’ils courent, ils le font à fond, quitte à être épuisés après 5 minutes. Un adulte, lui, gère généralement mieux son effort, connaissant ses capacités, ses limites et en ayant une vue d’ensemble sur la distance à parcourir. Si vous courez avec votre enfant, il faut donc veiller à ce qu’il ne se mette pas dans le rouge en permanence, quitte à lui imposer des moments de repos ou de marche. Cela vaut pour la longueur de la sortie. L’enfant voudra toujours en faire plus, n’écoutant pas les signes d’un organisme sans doute pas prêt à digérer la répétition des impacts d’un sport aussi sollicitant que la course à pied. Ce n’est pas pour rien que la plupart des épreuves chronométrées sur route imposent une limite d’âge à l’inscription et proposent, par ailleurs, des distances faites pour les enfants, généralement entre 1 000 et 3 000 mètres. Et même si votre enfant fait preuve d’enthousiasme et de qualités athlétiques, il n’en reste pas moins, comme un adulte, sujet aux blessures à une période où il est en plein développement.
3.Les motiver sans les dégoûter
À tout âge et à tous les niveaux, la progressivité doit être le leitmotiv. Chez les adultes comme chez les enfants. Faire preuve de patience face à votre enfant et le féliciter pour ce qu’il a osé faire en votre compagnie seront autant de facteurs qui lui donneront goût à la pratique du sport, et de la course à pied en particulier. Exiger de lui qu’il s’adapte à votre niveau de pratique sera, a contrario, le meilleur moyen de le dégoûter d’une discipline qui a pourtant tant à offrir.
4.Mutiplier des sports
Avant 12 ans, il ne faut donc surtout pas penser en termes de spécialisation, même si votre fiston fait preuve d’énormes qualités dans un domaine spécifique. On ne devient ni sprinteur ni marathonien à cet âge-là par exemple. Il faut avoir une approche multidisciplinaire, pour développer au maximum toutes les capacités de l’enfant. Cela lui permettra, on le répète, de développer harmonieusement son corps et ses capacités alors qu’une spécialisation trop rapide le mènera, c’est un risque, à la blessure. S’il tient vraiment à vous accompagner régulièrement, le vélo peut en ce sens être une excellente alternative pour lui. Et cela vous permettra de votre côté d’accumuler les kilomètres et d’augmenter la durée de vos sorties en famille.
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