L’art du tatouage à la main

Elle séduit de plus en plus, comme en témoigne En. poke, artiste résidente au sein du studio de tatouage Because, situé à Ixelles. «Je reçois plus de demandes de personnes intéressées par le handpoke qu'avant.» Derrière l'artiste, il y a Noémie Dion, une jeune tatoueuse autodidacte et spécialisée dans cette technique. Au fil du temps, elle a vu sa passion grandir, au point de ne même plus vraiment envisager un jour de passer à la machine.

Pour elle, les avantages sont nombreux. «C'est silencieux et donc beaucoup plus calme. Pour le client, c'est moins douloureux dans 99% des cas et il ne subit pas de vibration due à la machine électrique. De plus, la cicatrisation est plus rapide car la méthode est moins violente pour la peau. C'est donc également idéal pour les peaux sensibles.»Quant au prix, En. poke indique que les prix sont plus ou moins similaires aux tatouages faits à la machine, pour une pièce équivalente.

Tatouer à l’ancienne

Certains styles sont plus adaptés au handpoke. «Pour tout ce qui est traçage de lignes continues, cela peut prendre plus de temps à la main. Mais moi, je me suis spécialisée en pointillisme, c'est-à-dire que mes dessins ont un effet dégradé. Et ça, ça prend moins de temps avec le handpoke», explique Noémie Dion. Cette méthode de tatouage à l'ancienne correspond à la philosophie de l'artiste tatoueuse. «J'aime bien l'idée de faire quelque chose de différent. Et je préfère me perfectionner car je veux prendre mon temps, être au calme et pouvoir discuter avec le client. C'est très méditatif comme expérience.»

En Belgique, ils ne sont pour l’heure qu’une poignée à utiliser cette technique. Mais au vu de ses avantages, elle devrait attirer de nouveaux adeptes dans les années à venir.