DOSSIER| Voyager en toute liberté: la route des Grisons à vélo électrique
Le vélo électrique rend accessible à tous les randonnées en montagne. La route des Grisons, en Suisse, propose un décor exceptionnel pour l’expérimenter.
Publié le 05-06-2021 à 12h00
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Quand on s’embarque en famille pour cinq jours de randonnée cycliste en montagne, avec des ados pas forcément fans de grimpette, on se prépare à régulièrement entendre: «C’est trop dur!» Au final, au bout de cette route des Grisons, en Suisse, la phrase la plus souvent prononcée fut certainement: «C’est trop beau!»
Point de révélation sportive ici, mais deux éléments clés qui font d’un tel périple un séjour 100% familial à la portée de tous ou presque: vélo électrique et portage des bagages.
Un séjour à la carte
Cette formule proposée par Eurotrek, une agence spécialisée dans les voyages actifs en Suisse et dans d’autres pays d’Europe (Danemark, Croatie, Allemagne…), est clairement idéale pour les familles actives sans être accros des dénivelés qui brûlent les cuisses.
Au départ de Coire, au nord-est de la Suisse, jusqu’à Bellinzona, en passant par le col de l’Albula à 2 315 m d’altitude, la route des Grisons serpente entre vallées et montagnes sur 255 km pour 5 400 m de dénivelé positif. Mais les séjours sont modulables à la carte autour de deux tronçons principaux, ce qui permet d’avoir des variantes qui plairont à tous les types de fanas de balades à vélo, électrique ou non.
Tout autant que l’assistance électrique, le grand confort d’une telle randonnée par étapes réside dans le transport des bagages d’hôtel en gîte par Eurotrek. Chaque matin, on peut donc démarrer léger sur le vélo avec l’assurance de retrouver ses valises en fin de journée à l’étape suivante. L’organisation assure aussi une assistance en cas de souci technique ou… physique. De quoi s’engager vers les sommets l’esprit tranquille.
Le circuit de la route des Grisons effectué dans ce cas-ci n’est pas des plus escarpés. Une étape affichant à peine 500 m de dénivelé positif, tandis que le plus ardu en comptait 1 200 en passant par le col de l’Albula.
Pistes sécurisées
Depuis Coire, la plus ancienneville au nord des Alpes, le parcours s’étire essentiellement à plat le long de l’Inn, rivière qui a donné son nom à la ville autrichienne d’Innsbruck. Ce n’est que plus tard qu’on rejoint les paysages plus alpestres dans la région Engadine, en passant par le chemin des Polonais qui offre de superbes points de vue sur «le jardin fleuri des Grisons», de nombreux châteaux forts et des gorges sauvages. Avant d’entamer l’impressionnante ascension du col de l’Albula, puis de rebasculer sur l’autre flanc de la montagne pour rejoindre la verdoyante vallée de l’Engadine. Un parcours qui emprunte quelques routes (souvent peu fréquentées), mais essentiellement des pistes cyclables ville au nord des Alpes, le parcours s’étire essentiellement à plat le long de l’Inn, rivière qui a donné son nom à la ville autrichienne d’Innsbruck. Ce n’est que plus tard qu’on rejoint les paysages plus alpestres dans la région Engadine, en passant par le chemin des Polonais qui offre de superbes points de vue sur «le jardin fleuri des Grisons», de nombreux châteaux forts et des gorges sauvages. Avant d’entamer l’impressionnante ascension du col de l’Albula, puis de rebasculer sur l’autre flanc de la montagne pour rejoindre la verdoyante vallée de l’Engadine. Un parcours qui emprunte quelques routes (souvent peu fréquentées), mais essentiellement des pistes cyclables sécurisées et quelques chemins un peu plus techniques. Toujours avec de l’électricité dans les mollets.
www.eurotrek.ch – www.myswitzerland.com

Point de vue et ruines
Première escale, Thusis est une ville qui fut partiellement reconstruite après un incendie en 1845 et dont le style rappelle que l’Italie n’est pas très loin. Puisque l’étape depuis Coire n’a pas été bien longue, un détour par les ruines du château de Hohenrätien s’impose. Un peu moins de 5 km de raide ascension à pied sur un sentier étroit et caillouteux. Un détour qui se mérite pour admirer de superbes paysages naturels et ensuite s’offrir un magnifique point de vue sur la ville de Thusis depuis la paroi rocheuse qui la domine de ses 250 mètres de haut.

Deux paysages alluviaux préservés
Sur des pistes cyclables goudronnées ou des chemins naturels mais facilement praticables, on traverse de superbes paysages alluviaux du Rhin alpin et des fonds de vallée naturels remarquablement préservés. Ces zones, entre Rothenbrunnen et Reichenau, sont l’un des derniers paysages riverains naturels du Rhin en amont du lac de Constance. Elles sont régulièrement inondées, charriant des alluvions qui créent de nouvelles îles et de nouveaux méandres.

Bergün et son Musée du chemin de fer
Autre étape de ce périple cyclo, Bergün est un village montagnard bien préservé qui se situe au pied du col de l’Albula. La ligne ferroviaire qui y passe n’a presque pas changé non plus en 100 ans. Raison peut-être pour laquelle on y a installé le Musée du chemin de fer, où l’on peut admirer plus de 400 pièces originales qui retracent l’histoire de cette ligne de chemin de fer spectaculaire à flanc de montagne, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.


Montée électrique
De Bergün au col de l’Albula, ce sont tous les types d’étages montagneux des Alpes qui défilent au fur et à mesure d’une ascension qui, malgré l’assistance électrique, nécessite quelques solides coups de pédale. En partant de bonne heure, la route qui monte régulièrement est peu fréquentée, si ce n’est par des cyclistes qui, dans les passages les plus ardus, regardent parfois d’un air envieux le cycliste électrifié.
Au sommet du col, on découvre un paysage essentiellement minéral balayé par le vent et qui offre un incroyable décor alpin. Décor qui s’admire en dégustant un morceau de gâteau aux carottes, incontournable, paraît-il, de l’unique petit café qui se trouve au sommet.

Villages typiques
Si cette randonnée cyclotouristique traverse des paysages naturels de toute beauté, de typiques villages montagnards parsèment aussi le parcours bucolique. Au pied sud de la montagne, La Punt, première étape en Engadine après la descente vertigineuse depuis le col de l’Albula, présente de jolies maisons des XVI et XVII siècles.
En traversant le pont qui enjambe la rivière Inn, on peut aller visiter l’église de La Punt Chamue-ch, édifice typique de pèlerinage gothique de montagne dans lequel on découvre des fresques qui datent de 1505.

Nature préservée
Pour rejoindre Zernez, on s’offre un dernier bain de nature sur les sentiers qui traversent le parc national suisse. Cet écrin remarquable fait figure de pionnier en matière de protection de la nature en Europe.
Il est en effet le premier parc national des Alpes et la seule zone nature dotée du plus haut statut de protection. Le site, qui a célébré son centième anniversaire en 2014, joue aussi un rôle de sensibilisation à la protection de la biodiversité en proposant des excursions en totale immersion dans la nature. À Zernez, un centre d’exposition sur 800 m2 détaille toute la richesse de cette zone naturelle qui s’étend sur 170 km2.

Le lac de Palpuogna
L’ascension du col de l’Albula offre de nombreuses occasions de faire quelques pauses pour admirer les paysages depuis des points de vue époustouflants. À peu près à mi-distance de l’ascension du col, le lac alpin de Palpuogna est assurément une halte à effectuer. Ses eaux cristallines, entourées d’une forêt de mélèzes, sont de toute beauté.
Durant la montée du col, on croise et on longe régulièrement la ligne de chemin de fer de l’Albula avec ses typiques trains rouges qui, entre Thusis et Saint-Moritz, empruntent 39 tunnels et 55 viaducs aux architectures impressionnantes.

