Le boom du vélo urbain
De plus en plus tendance, l’usage du vélo en ville a littéralement explosé depuis le début de la pandémie.
Publié le 04-03-2021 à 09h00
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Des dizaines de pistes cyclables tracées, des centaines d’arceaux à vélos posés et jusqu’à 87% (*) de cyclistes en plus avant le deuxième confinement. À Bruxelles, comme ailleurs en Belgique, le vélo urbain fait de plus en plus d’adeptes.
«Chez nous, ce secteur spécifique représente actuellement 70% des parts de marché.» Vélociste chez Bicyclic, à Jambes, Robin Stenuit a vu la demande exploser ces derniers mois. «Ça fait déjà un petit temps que les Belges s'intéressent au vélo urbain, notamment grâce aux primes offertes depuis quelques années par les autorités. Mais en 2020, avec la pandémie qui nous a poussés à éviter les milieux confinés comme les transports en commun, le marché a décollé.»
Rupture de stock
Alliant l'utilitaire et le loisir, le vélo urbain a surtout séduit les Belges après le premier confinement, détaille Filip Rylant, porte-parole de Traxio, la fédération du secteur de la mobilité. «L'avantage de la bicyclette, c'est qu'elle permet de faire de l'exercice physique tout en se déplaçant partout, facilement, et en s'aérant l'esprit. Soit tout ce que cherchaient les Belges après des semaines de privation. Et c'est sans doute ce qui explique la demande exceptionnelle de mai et juin qui a provoqué une rupture des stocks.» Ce que confirme Robin Stenuit, évoquant aujourd'hui encore plusieurs mois d'attente pour certains modèles très courus.
Une question de philosophie
«Les ventes ne faiblissent pas, assure le vélociste de Jambes, dont le produit phare reste le vélo à assistance électrique. Excepté peut-être à Bruxelles où les distances sont moins longues à parcourir, les clients – surtout ceux pour qui il s'agit d'un premier achat – aiment bien pouvoir compter sur une batterie.» Quitte à ce que le prix de la bécane dépasse les 2 000 euros.
C'est que le cycliste belge, même débutant, est conscient que se balader en ville à vélo a un coût. De quoi ouvrir de nouvelles perspectives pour certaines marques actives dans le secteur, comme l'équipementier Vaude dont les vestes et les sacs de transport séduisent un nouveau public depuis plusieurs mois. «Notre expérience sur le marché belge est comparable à celle des autres marchés européens. Nous constatons une forte augmentation de la demande des consommateurs et nous nous attendons à ce que cette demande reste élevée dans les prochains mois, et probablement les prochaines années. En Belgique, ces nouveaux cyclistes se tournent principalement vers des vêtements durables, qui respirent et qui protègent bien du vent et de l'eau. Mais ils aiment aussi l'idée que nos produits soient conçus le plus écologiquement possible. » Signe sans doute que le vélo urbain est aussi une question de philosophie pour ses adeptes.
(*) D’après des chiffres communiqués en septembre 2020 par Bruxelles Mobilité

2.Clignotants
Autre particularité de la conduite en ville: le trafic. Dès lors, pour éviter tout problème avec les conducteurs un peu trop pressés de vous dépasser, une solution: le clignotant. Amovibles, des feux d’éclairage comme le Cosmo Ride (66 euros) – dont l’autonomie peut aller jusqu’à 8 heures – permettent, via une télécommande installée sur le guidon, d’informer les autres usagers de la route de votre intention de tourner à droite ou à gauche.

3.GPS
Pour flâner dans les petites rues sans se perdre, rien de tel qu’un bon GPS. Mais s’il existe plein d’applications en ligne, le boîtier rechargeable Beeline (120 euros), qui s’enroule autour du guidon, fait sensation avec son design épuré, sa solidité et son système de rétroéclairage. Pour peu que vous ayez bien indiqué votre destination avant de partir, il vous emmènera partout. Et vous fera découvrir des coins méconnus de votre propre ville.

4.Antivol
Comme les autres accessoires cyclistes, l’antivol est rentré dans l’ère du numérique. Exemple avec la célèbre marque Abus qui a conçu un cadenas connecté (Bluetooth) qui s’ouvre et se ferme uniquement depuis une application smartphone. Mieux, l’antivol (170 euros) est également équipé d’un détecteur de mouvement et d’une alarme intelligente qui émet un son en cas d’utilisation prolongée.

5.Radar arrière
Toujours dans le but de sécuriser au maximum leurs déplacements en ville, certains cyclistes ont adopté le radar arrière. Sous la selle, ce boîtier sans fil imaginé par Garmin (199 euros) signale les véhicules en approche à une distance dépassant parfois 100 m. Comment? En avertissant le cycliste qui a connecté l’appareil à sa montre, par exemple, mais aussi en modifiant la fréquence et l’intensité de sa lumière pour alerter les conducteurs trop pressants.

6.Masque
Afin d’éviter aux cyclistes d’inhaler trop de gaz d’échappement, plusieurs sociétés ont imaginé un masque antipollution. Exemple avec R-PUR, une marque française qui fabrique un modèle spécifique appelé Nano Light. Plus cher (129 euros) que les désormais célèbres FFP2, ce masque (dont chaque filtre, plus efficace que la majorité de ceux prônés par la concurrence, coûte 30 euros) se veut toutefois durable et ultra respirant.
