Mon chien est allergique, mais à quoi?
Tout comme nous, nos compagnons à quatre pattes peuvent développer des allergies. Qui se révèlent souvent compliquées à diagnostiquer.
Publié le 04-10-2020 à 09h00
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Contrairement à ce qu’on pourrait penser, les chiens aussi peuvent souffrir d’allergies. On en distingue trois types, l’allergie de contact, l’allergie environnementale et l’allergie alimentaire. Quelle qu’elle soit, les symptômes restent généralement les mêmes: un grattage excessif, des dépilations, des otites à répétition ou une mauvaise odeur persistante sur le pelage de l’animal.
Une seule solution s’impose alors, emmener Médor chez le vétérinaire. C’est à ce moment que le parcours du combattant commence. Car le diagnostic se révèle bien souvent compliqué à établir.
Maxime Lahaut est vétérinaire. Des chiens allergiques, il en voit régulièrement. Pourtant, il reconnaît sans peine que ce n'est pas toujours tâche aisée que de parvenir à les traiter. «Les allergies sont, dans la plupart des cas, multifactorielles et donc, les traitements nécessitent de fonctionner en synergie pour obtenir des résultats concluants. Mais pour cela, il faut d'abord réussir à identifier ces allergènes.»
Selon les cas
Pour les allergies de contact et alimentaires, il n’existe pas de test à proprement parler. Les réactions cutanées provoquées par le contact avec un produit en particulier sont évidemment les plus faciles à détecter et à traiter car il suffit d’empêcher le contact avec le produit incriminé et d’observer le résultat. Par exemple, pour les allergies aux piqûres de puces, un antipuces réglera le problème.
Par contre, dans le cas des allergies alimentaires et environnementales, les choses se corsent. «Les allergies alimentaires sont très rares, elles ne concernent que 2% des chiens. Mais cela arrive. Pour établir le diagnostic, on conseille de faire suivre à l'animal un régime composé uniquement de croquettes hypoallergéniques durant six semaines et de voir ce qui se passe. Mais le souci, c'est qu'il est difficile pour un maître de contrôler tout ce que son chien ingère et donc de trouver l'aliment responsable de l'allergie.»
En ce qui concerne les réactions dues à l'environnement, comme en médecine humaine, l'on pourra procéder à un test intradermique. «On injecte une faible quantité d'allergène et on voit comment l'animal réagit, on procède alors par élimination pour savoir lequel provoque l'allergie.» Le traitement dépendra de l'allergène. En cas de sensibilité au pollen, les maîtres pourront se tourner vers un traitement ponctuel à base de cortisone car l'allergie sera saisonnière. «Si le chien est allergique aux acariens, on pourra avoir un traitement de fond à base d'oclacitinib. Mais ça dépend de chaque chien, il faut d'abord en parler avec son vétérinaire.»