Vingt ans après, le retour des boys
2Be3, G-Squad, Alliage… fin des années 90 les boys bands étaient partout. 20 ans après, ils sont trois à remonter sur scène pour reformer un groupe.
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Publié le 18-04-2017 à 06h00
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Ils ont un peu vieilli, comme tout le monde, mais ils ont toujours le sourire charmeur. Allan Theo, Chris Keller (G-Squad) et Frank Delay (2Be3) étaient rivaux à l’époque, les voilà réunis sur scène pour le projet Génération boys band.
Qui a eu l’idée de ce retour?
Frank Delay: J'avais envie de reprendre l'aventure que j'avais vécue avec les 2Be3 mais voilà, il fallait que j'aie des potes avec moi. Donc j'ai appelé mes meilleurs ennemis de l'époque. Chris d'abord parce c'est un super chanteur, il est auteur, compositeur aussi. Comme Allan, qu'on a appelé ensemble. Pour faire de la scène, je voulais m'entourer de très bons musiciens. C'est des pros.
Chris Keller: On s'est rendu compte qu'humainement, on était très complémentaires, on rigolait bien. Aujourd'hui, à la quarantaine, c'était vraiment la priorité, le reste c'est que du bonus.
Vous dites «mes meilleurs ennemis», c’était vraiment comme ça à l’époque?
F.D. : On était comme des compétiteurs en fait. On avait chacun une chose à défendre. Mais c'était plutôt sain parce que finalement, on se motivait les uns les autres.
C.K. : Oui, c'était une petite guéguerre dans les médias. On se prêtait au jeu, mais c'était complètement bon enfant.
Pourquoi c’était le moment maintenant de revenir?
F.D: Peut-être un peu nostalgique, mais surtout l'envie de refaire la scène.
C.K.: Parce que c'est juste mortel! Parce qu'on est légitimes pour le faire. On aurait été franchement un peu dégoûtés de voir un autre groupe faire un faux boys band et chanter les chansons des boys bands et faire des dates. On se serait dit qu'on a raté le coche.
Vous avez quand même pris du recul par rapport à cette image lisse de gentils garçons…
F.D.: On était juste jeunes, sportifs, on ne buvait pas, on ne fumait pas. On sortait de l'école, on était comme ça. On est toujours comme ça, mais en plus vieux (rires).
Allan Théo: On croit toujours qu'il y a un producteur qui va te façonner de A à Z, c'est pas vrai. C'est toi qui es à l'image, c'est toi qui es sur scène, qui dégage des choses. Quand on parle de gentils garçons, oui on était des gentils garçons. Mais on ne nous a pas dit, faut que tu sois un gentil garçon. On était comme ça.
Un peu naïfs quand même…
C.K.: Candides, plutôt.
A.T.: Avec l'envie de plaire, le besoin de séduire, le besoin d'être aimé. Tu ne cherches pas à être adulé par des milliers de personnes si tu es bien avec toi-même.
Comment s’est passé l’après?
C.K.: On a chacun vécu des choses dans notre vie 1 000 fois plus difficiles que de faire un boys band et d'en sortir, des choses liées à l'affectif, que la plupart des gens vont vivre dans leur vie. C'est une des meilleures périodes de ma vie et je regarde avec beaucoup de tendresse dans le rétroviseur. Je fais un petit clin d'œil et je me dis hé, c'était pas mal quand même. Et là on revit ça, c'est génial.