Les 4 soins pour réparer votre gazon après l’hiver

Un gazon se repose en hiver et se bichonne tout le reste de l’année. Au printemps, il s’agira surtout de réparation et de toilettage.

Conseil de pro: le meilleur moyen d’avoir une belle pelouse pour les plaisirs printaniers et estivaux, c’est de lui apporter des soins pendant dix mois. Est-il pour autant trop tard pour bien faire? Pas forcément. Si l’automne est un moment propice pour apporter des soins à son tapis vert et le rendre fort pour la belle saison suivante, le printemps se prête aussi à des tâches d’entretien et de réparation.

«Une pelouse, c'est un peu comme nous. Il faut la nourrir de manière équilibrée et variée, elle a besoin d'une période de repos, l'hiver, durant laquelle le gazon ne doit pas pousser mais s'enraciner. Et c'est presque toute l'année qu'il faut l'entretenir», indique Christian Bassem, président de l'Association des entrepreneurs de jardins de Belgique (AEJB).

Hiver: repos

S'il y a fort à parier que vous avez foutu la paix à votre gazon durant l'hiver, c'est très bien ainsi puisque c'est donc aussi sa période de repos. Celle durant laquelle il planque ses pousses du gel et parfait son enracinement. Et un gazon bien enraciné poussera mieux, sera plus fort et empêchera l'installation de ce qui est la hantise des amateurs de green à l'anglaise: les «mauvaises» herbes et la mousse.

Contre cette dernière, le chaulage de la pelouse (voir ci-dessous) est un bon moyen de prévention. Chauler se fait idéalement en automne, mais il n'est pas trop tard pour bien faire en ce début de printemps. Une analyse préalable du sol peut être utile avant le chaulage et les amendements. «Mais ce sont des analyses très générales, note Christian Bassem. Cela permet de donner une orientation.»

Avec la scarification – incontournable si la mousse est déjà bien installée – ce sont les tâches les plus lourdes de cette avant-saison. Le reste relève plutôt du toilettage et de la réparation. On veillera ainsi à arracher les adventices qui pointent le bout de leurs feuilles et à réensemencer les zones abîmées et dégarnies (penser à épandre du terreau et à rouler). Sous l’effet conjugué de l’humidité et des premières montées de température (à + – 20 °C) ces espaces rénovés pourront encaisser le passage et les lames de la tondeuse après un bon mois. Il ne vous restera plus alors qu’à vous étendre pour écouter pousser votre gazon.

Scarifier

Avec le temps – et les pluies acides – le sol s’acidifie. Ce phénomène réduit l’assimilation des éléments nutritifs. Cela favorise aussi l’apparition de zones dégarnies où, souvent, la mousse prolifère…

Pour rééquilibrer l’acidité du sol, il faut chauler. Idéalement chaque année et plutôt en fin d’automne, avant les périodes de pluies. Le faire en début de printemps n’est toutefois pas proscrit. En moyenne, on applique 1 à 1,5 kg par 10 m2. Si la mousse est installée, il faut scarifier, 15 à 20 jours après avoir épandu un produit anti-mousse. On le fera lorsque la météo permet au gazon de se régénérer rapidement – humidité et chaleur – et si besoin avec l’aide d’un engrais, car, souvent, ce travail provoque quelques dégâts à la pelouse.

Nourrir

Mars et avril sont les mois privilégiés pour fertiliser une pelouse. On peut éventuellement répéter l’opération par la suite si la pelouse n’est pas en bon état ou si le gazon n’est pas assez dense.

Cette opération est à proscrire à l’approche de l’hiver car c’est la période de repos du gazon. Si on le «force» à pousser à ce moment, il s’enracinera moins et sera plus vulnérable au gel. Il existe des engrais tout prêts pour pelouse. Mais des solutions plus écologiques existent: épandre du terreau (de qualité) ou un amendement conçu soit même avec du compost, du sable, du fumier et de la terre de jardin. On fertilise quelques jours après une tonte et on peut arroser préalablement pour favoriser l’absorption dans le sol.

Surveiller

«Il n'y a pas de mauvaises herbes il n'y a que des herbes qui poussent au mauvais endroit», sourit Christian Bassem. La solution anti-adventices réside donc dans la prévention. Soigner son gazon le rendra fort et dense. Donc moins perméable à l'installation des plantes à feuilles larges (pissenlit…) ou tapissantes (trèfle, liseron…). Ces plantes s'installent d'abord de manière isolée.

Contrôler régulièrement et pratiquer un arrachage manuel évitera donc le recours aux herbicides chimiques. Auxquels on préférera des solutions naturelles. Qui demandent sans doute plus d’efforts mais sont moins polluantes. Par exemple le purin d’orties, l’eau de cuisson, le vinaigre blanc…

Tondre

Les premières tontes de printemps ne doivent pas se faire trop courtes. Le risque de gel est encore présent et votre gazon n’est pas encore aussi fort qu’en plein été. Durant le premier mois, on tondra une fois par semaine puis une fois tous les 15 jours.

Quelle hauteur? Cela dépend à la fois du type de gazon et de l’usage que l’on a de son espace vert. S’il n’est là que pour faire joli, couper ras (3 cm) suffit. Si les enfants et le chien y gambadent, mieux vaut laisser 5 cm. À quelques occasions, et si elle n’est pas trop haute, on peut tondre sans le bac de ramassage. L’herbe laissée sur place servira d’amendement naturel.

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