Cihan Canak juge sa saison : “A la base, je voulais juste gratter des minutes”
Le jeune ailier de 18 ans a été l’une des belles surprises de la saison. Pas rassasié, le Verviétois veut encore progresser.
Publié le 19-05-2023 à 12h10
Avec 33 apparitions (1141 minutes), un but et trois assists, Cihan Canak a vécu une belle première saison en tant que professionnel. Avant le coup d’envoi de l’exercice 2022-2023, le natif de Verviers aurait signé à deux mains. “À la base, j’espérais juste gratter des minutes”, lance, humblement, le gamin de 18 ans. N’espérez pas de celui qui a fait toutes ses classes au club qu’il se satisfasse de ce qu’il a montré jusqu’ici. “Je suis déjà très content d’avoir obtenu plus que ce à quoi je m’attendais. Mais je sais que j’aurais pu montrer plus de choses. Cela viendra avec l’expérience. Je me réjouis d’ailleurs que la saison prochaine arrive pour mettre en pratique tout ce que j’ai appris jusqu’ici. Je sais que la saison de confirmation, c’est ce qu’il y a de plus dur mais j’aime les challenges.”
Deila, l’homme providentiel
Son éclosion, Cihan Canak la doit avant tout à son talent et son travail. Mais l’apport de Ronny Deila a également été prépondérant dans la réussite du jeune Verviétois. “J’aime énormément ce coach, dit-il d’emblée. Il n’a pas peur de dire les choses en face (NdlR : comme Cihan Canak) et moi, j’aime quand on est derrière moi et qu’on me pousse. Il m’a apporté de la hargne, de la confiance. C’est lui qui m’a aidé à franchir un palier. J’espère vraiment qu’il va rester pour m’aider à progresser davantage.”
"J'espère que Deila va rester pour continuer à me faire progresser."
Ses axes de progression, le numéro 61 des Rouches les connaît et il entend bien se développer dans les prochains mois. “Comparé au début de saison, je suis moins fougueux et j’ai appris à jouer en une ou deux touches quand cela s’imposait. Pour le reste, je dois encore être meilleur dans les derniers mètres. J’ai encore tendance à trop réfléchir dans les moments décisifs.”
Il a repris le flambeau de Carcela
S’il éclôt totalement aujourd’hui, c’est bien la saison dernière que Canak est arrivé, partiellement, dans le noyau pro. L’occasion pour le gamin du club d’apprendre d’une de ses idoles qui a eu un parcours similaire au sien, Mehdi Carcela. “Quand je suis arrivé dans le noyau pro, j’avais peur de jouer, peur de montrer ce que je valais”, se souvient-il. “Mais j’ai pu compter sur les conseils de Mehdi qui a toujours été un exemple pour moi. Il m’a dit de rester moi-même, de ne pas me prendre la tête et de ne pas avoir peur de jouer mon jeu, que du contraire. Il m’a également assuré que seul le travail payait.”
"Je dis aux jeunes ce que Mehdi Carcela m'a dit la saison dernière: restez-vous mêmes et bossez."
Des mots qui résonnent encore dans l’esprit du Standardman qui, comme son modèle avant lui, a désormais un rôle d’exemple pour la nouvelle génération de jeunes rouches qui s’identifient tous à lui. “J’en ai conscience et ils sont nombreux à venir me demander des conseils. Quelle est la teneur de mon discours ? Le même que celui que me tenait Mehdi Carcela la saison dernière.” Une chose est certaine, Canak ne regrette pas le choix qu’il a fait alors qu’il n’avait que 15 ans. “Beaucoup de clubs me tournaient autour mais avec ma famille, on a décidé de rester et de faire confiance au projet du Standard. Je sais que j’ai fait le bon choix.”
Belgique/Turquie : le match continue
Disposant de la double nationalité, Cihan Canak n’a pas encore fait son choix entre la Turquie et la Belgique même s’il lève un coin du voile quant à son aspiration. “Je n’ai pas encore décidé, pour le moment, j’attends. J’espère que la Belgique viendra.”

Un choix qui n’est pas aisé à poser pour le jeune joueur de 18 ans. “Les gens pensent qu’il suffit de dire A ou B, mais c’est bien plus complexe que cela. Ce qui est certain, c’est que je ferai le meilleur choix pour ma carrière, celui qui me permettra d’aller le plus haut.”