Anderlecht devant sa première finale pour les playoffs avec un bilan terrifiant : 10,2 % des points contre le top-8 !
Face au Cercle, dernier membre actuel du top-8, le Sporting devra battre un des huit premiers pour la première fois de la saison. Ce que même Seraing et Ostende ont déjà réussi.
Publié le 11-03-2023 à 11h19
Anderlecht loupera-t-il les playoffs pour la première fois de son histoire ? On aura un début de réponse dimanche soir après la réception du Cercle au Lotto Park. En cas de défaite, les Bruxellois auront sept de points de retard sur dernier qualifié pour les Europe Playoffs. À cinq rencontres de la fin de la phase classique, autant dire que l’espoir pourrait être rangé dans une armoire. Pas celle des trophées qui prend la poussière. Un nul face aux Brugeois pourrait encore entretenir la flamme mais seule une victoire donnerait vraiment la possibilité d’encore y croire. Il y a juste un petit souci : le RSCA n’a pas encore réussi à battre une seule équipe du top-8 actuel cette saison, en… 13 tentatives.
Moins bien que Seraing face au top-8 actuel
Oui, vous avez bien lu. Si on prend le top-8 avant cette 29e des 34 journées de phase classique (Genk, Union, Antwerp, Club, Gand, Standard, Westerlo et Cercle), Anderlecht ne compte aucune victoire cette saison. Le Sporting n’a pris que quatre petits points, deux nuls contre l’Antwerp, un contre Bruges, un contre le Standard. Et donc, neuf défaites.
Le bilan devient encore plus terrifiant quand on entre dans les comparaisons. Avec 10,2 % des points pris face au top-8 actuel, les Bruxellois font moins bien que Seraing. Grâce à un joli quatre sur six contre les voisins du Standard, les Métallos ont pris cinq unités en onze matchs, soit un bulletin de 15,1 %. Ostende a le même bilan qu’Anderlecht (4 sur 39) mais peut au moins se vanter d’avoir gagné contre un membre du top-8. C’était le week-end passé contre le Club Brugeois (3-0). Seul Zulte Waregem fait encore pire que le RSCA en Pro League : 3 sur 36 (8,3 % des points) et aucune victoire.
Faible contre les forts ? Oui mais ça va mieux avec Riemer
Si les Mauves peuvent encore croire aux playoffs et ont oublié la lutte pour le maintien dans laquelle ils semblaient se diriger au début de l’hiver, c’est grâce à leur bilan face au “flop-10”, les neuf autres équipes de Pro League hors du top-8. Sur 45 points possibles, ils en ont pris 32, avec “seulement” trois défaites en quinze rencontres (Charleroi et deux fois Zulte Waregem). Soit un joli bulletin avec mention : 71,1 %.
Cette saison, Anderlecht serait donc fort contre les faibles et faibles contre les forts. La conclusion tient la route mais il faut la relativiser un peu. Depuis l’arrivée de Brian Riemer, le Sporting a affronté cinq équipes du top-8 et n’a perdu que deux fois (Union et Gand). Trois quarts des points pris reviennent donc au coach danois, avec des nuls contre l’Antwerp, le Club Brugeois et le Standard. Il y a donc un mieux face aux grands. Aux mieux classés, en tout cas.
"Mon job est d'enlever de la pression à l'équipe, le vôtre est d'en rajouter."
Le staff reste optimiste malgré un calendrier compliqué
Le Sporting parviendra-t-il à confirmer l’effet Riemer contre le Cercle ? Ce sera obligatoire. D’abord pour ne pas être écarté de la course aux playoffs mais aussi pour la poursuivre lors des cinq journées qui suivront. Il restera encore la réception de Westerlo et le déplacement à Genk, deux autres membres du top-8 donc. “Est-ce que mes joueurs sont stressés pour cette fin de championnat ?, s’interroge l’entraîneur danois. Mon job est d’enlever de la pression. Et le vôtre (Ndlr : les journalistes) est d’en rajouter (rires). Moi, je pense que si on performe bien sur la pelouse, on pourra rester en bonne position en championnat. On doit se donner à fond pour ne pas avoir de regrets au terme de cette phase classique.”
Si Anderlecht finit hors du top-8 au soir de la 34e journée le dimanche 23 avril, ce sera une grande première en… 86 ans. Il faudrait remonter à la saison 1936-1937 (11e) pour trouver pire résultat. Il y a trois ans, le RSCA allait aussi louper les playoffs avant que le Covid ne vienne tout interrompre. Mais les Bruxellois avaient tout de même fini à la… 8e place cette saison-là.