Rednic : “J’aimerais finir ma carrière en Belgique”
L’ancien entraîneur du Standard revient sur les moments importants de sa carrière, dans une drôle de répétition tous les dix ans.
Publié le 09-03-2023 à 08h52
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C’est une particularité du parcours de Mircea Rednic, dans sa carrière de joueur puis d’entraîneur. Toutes les années en 3 ont marqué un moment important. Il revient en détail sur l’année 2013 dans l’interview par ailleurs. Et les autres années, que s’est-il passé ?
1983 : il est transféré de Corvinul au Dinamo Bucarest, avec qui il sera champion de Roumanie et disputera une demi-finale de Ligue des champions contre Liverpool en 1984, “et une demi-finale de Coupe des Coupes contre Anderlecht (en 1990)”, ajoute-t-il. “Je venais de mon club de village, et passer au Dinamo était un rêve pour moi. Ma chance est que mon entraîneur à Corvinul était Mircea Lucescu, qui m’a renseigné au Dinamo.”
1993 : il remporte la Coupe de Belgique avec le Standard, contre Charleroi (2-0). "On a sauvé notre saison grâce à ce trophée. Avec Arie Haan, l’entraîneur, ce n’était pas toujours facile. C’était balbezit, balbezit (possession, en néerlandais), mais nous, on n’était pas dans ce registre-là. C’était plutôt tacles, jeu physique (éclats de rire). La veille de la finale, après le briefing, on s’est réuni, entre joueurs. Wallons, Flamands, Hollandais, joueurs étrangers, on a vraiment formé un groupe alors que pendant la saison on était un ensemble de petits groupes. Ce succès a été formidable, et le retour à Liège une sacrée fiesta.”
2003 : entraîneur, il est champion de Roumanie et vainqueur de la Coupe de Roumanie avec le Rapid Bucarest. “Depuis, le Rapid n’a plus été champion”, précise Rednic, qui élargit son propos au football roumain. “C’est très compliqué. Les clubs sont très instables, d’un point de vue financier, et le niveau des clubs sur la scène européenne a sérieusement diminué. La sélection, elle, est une équipe de troisième zone.”
2023 : sans club, Mircea Rednic a eu des contacts, mais il va attendre la fin de la saison pour répondre à d’éventuelles sollicitations. “J’ai eu deux contacts en Belgique, mais par correction, je ne donnerai pas les noms. En revanche, je peux assurer que ce n’est pas Seraing. Je crois que Laszlo (Bölöni, l’entraîneur de Metz) a glissé mon nom à Lucien (D’Onofrio, directeur sportif officieux de Metz et Seraing), et encore je ne sais pas si c’était sérieux ou non. J’ai eu des contacts en Roumanie, mais c’est trop instable, et en Arabie saoudite.”
Mircea Rednic, qui a dirigé 17 clubs, se verrait quand même bien finir sa carrière en Belgique. “J’ai apprécié mon travail au Standard, à Mouscron et même à Gand. D’ailleurs, vous avez remarqué : la saison après mon départ, le Standard a fini vice-champion (en 2014) et Gand a été champion (en 2015). J’avais préparé le terrain (éclats de rire). Non, c’est le mérite des entraîneurs (Guy Luzon au Standard et Hein Vanhaezebrouck à Gand), mais je me dis que j’y étais un peu pour quelque chose.”