L’avis de l’expert : Martinez, l’innovation à contretemps
Le sélectionneur avait adapté l’animation de son système, pour avoir plus d’équilibre défensif. Cela n’a pas tenu, et cela a bridé l’instinct offensif.
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- Publié le 28-11-2022 à 11h25
- Mis à jour le 28-11-2022 à 11h26
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À force de rester dans sa logique de continuité, on avait fini par oublier que Roberto Martinez était capable d’innover. Il l’a fait, à contretemps et dans ce qui a ressemblé à un choix dicté par certains joueurs ou par la panique. Le sélectionneur avait maintenu son système à trois défenseurs, avec Castagne comme défenseur axial gaucher, alors qu’il a six défenseurs centraux. L’idée était de ramener le bloc à quatre défenseurs à la perte du ballon, avec Meunier et Castagne sur les côtés, dans un 4-2-3-1 ou même un 4-4-2.
Cela a pu offrir un meilleur équilibre d’un point de vue défensif, mais une fois que l’animation offensive devait être enclenchée, elle est restée en panne, sans inspiration. Le duo Witsel-Onana n’a pas l’habitude de créer et n’a pas apporté de solutions d’appui. Si De Bruyne et Eden Hazard sont descendus pour offrir des solutions, cela a trop souvent manqué de vitesse dans les transitions, et tout cela a donné un ensemble sans génie, à l’exception de l’une ou l’autre inspiration.
À force de s’inquiéter de ne pas ouvrir les espaces dans le dos, les Diables rouges ont oublié d’attaquer les espaces et d’être plus percutants. Ils ont eu la possession en première période, moins en deuxième, et cela s’est ressenti jusqu’au but marocain. D’une innovation à l’autre, du Brésil 2018 au Maroc 2022, Roberto Martinez a doucement perdu le fil de ses idées.