Belgique : comment évolue la population dans les communes de Wallonie depuis 25 ans
D’après des chiffres publiés par l’office belge de la statistique ce jeudi 08 juin 2023, la population belge a augmenté de 0,98% (113.549 habitants) entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023. Mais localement, la tendance est-elle identique ? Réponse dans les provinces, les arrondissements et les communes de Wallonie.
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- Publié le 08-06-2023 à 18h01
- Mis à jour le 08-06-2023 à 18h02
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De 11.584.008, la population belge est passée à 11.697.557 en un an, entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023. En cause, l’immigration internationale, encore plus forte depuis le début de la guerre en Ukraine, qui a vu plus de 116.000 nouveaux arrivants posés leur valise en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre au cours de l’année écoulée.
À l’inverse, pour la deuxième fois depuis la Seconde Guerre mondiale, l’office belge de la statistique a observé un solde naturel national négatif. Autrement dit, en 2022, il y a eu plus de décès que de naissances en Belgique.
Plus de décès que de naissances en Belgique en 2022, ce n’est que la 2e année que cela se produit depuis la Seconde Guerre mondialeMais localement, quelle est la tendance de ces derniers mois ? Début de réponse sur un an, dix ans et 25 ans grâce aux chiffres communiqués par Statbel.
Daverdisse, la commune la moins peuplée de Wallonie
À l’instar du Luxembourg qui constitue de loin la province la moins peuplée de Wallonie, l’arrondissement de Bastogne est celui où l’on recense le moins d’habitants. Au 1er janvier 2023, seuls 50.000 âmes environ vivaient dans les entités de Bastogne, Bertogne, Fauvillers, Gouvy, Houffalize, Sainte-Ode, Vaux-sur-Sûre et Vielsalm.
Plus localement, c’est à Daverdisse, au cœur de l’Ardenne belge, que l’on comptabilise le moins d’habitants. Malgré 7 nouveaux arrivants en 2022, la commune ne recense toujours « que » 1.415 résidents à l’année.
Parmi les autres localités les moins peuplées de Wallonie, Statbel pointe encore Herbeumont (1.728), Martelange (2.003), Rouvroy (2.141) et Fauvillers (2.435).
Léglise, la plus forte croissance en 25 ans
Mais si, dans l’ensemble, les communes luxembourgeoises font partie des moins denses du sud du pays, force est de constater que ce sont aussi celles où l’évolution de la population est la plus importante depuis 25 ans. Exemple avec Léglise (+58,55%) et Vaux-sur-Sûre (+51,42%), dont le nombre de résidents a plus que doublé en un quart de siècle.
Autre région, même tendance : l’est du Brabant wallon voit également sa population exploser depuis 1998. C’est le cas notamment à Mont-Saint-Guibert, Walhain, Incourt, Perwez et Hélécine, où le nombre d’habitants a progressé de plus de 30% en 25 ans.
Vresse-sur-Semois, la moins attirante des communes wallonnes ?
Autre constat interpellant : Vresse-sur-Semois a bien du mal à séduire de nouveaux résidents. Entre le 1er janvier 1998 et le 1er janvier 2023, la commune frontalière a perdu 253 habitants, soit l’équivalent de 9,17% de sa population. Et la situation ne s’améliore pas forcément avec le temps puisque la tendance a ralenti à peine au cours de la dernière décennie (-7,29%).
Mais une autre tendance similaire se dessine depuis 2013 dans une autre région de Wallonie. Ainsi, dans les alentours de Spa, l’office belge de la statistique observe un exode de la population locale. Pepinster a notamment assisté au départ de 466 habitants (-4,78%) en l’espace de dix ans. À voir si les chiffres continueront de baisser dans les prochaines années ou s’il ne s’agit que d’un désamour passager, conséquence des inondations de l’été 2021.