CHU Tivoli à La Louvière : une journée spéciale dédiée aux patients atteints de sclérose en plaques
Elle avait lieu ce vendredi. L’occasion de revenir sur cette maladie qui touchait en 2018 13 500 Belges.
Publié le 26-05-2023 à 13h16
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Ce vendredi, le CHU Tivoli organisait une journée d’information sur la sclérose en plaques. Une maladie qui touchait encore 13 500 personnes en 2018 dont 300 sont soignés à La Louvière au CHU Tivoli. La sclérose en plaques est une maladie qui touche toutes les tranches d’âge mais en particulier des personnes âgées entre 18 et 40 ans. “La forme la plus classique est celle que l’on appelle la “poussée-rémission”, explique le docteur Bénédicte Quivron, neurologue au CHU Tivoli spécialisée dans le traitement de cette maladie. “Les patients éprouvent de forts symptômes durant une certaine période puis, cela se relâche. Le problème étant que, au fil du temps, les périodes de rémission soient de plus en plus courtes, ce qui ne permet pas au patient de récupérer et donc, peut causer des handicaps. Une deuxième forme plus tardive de la maladie apparaît chez les personnes de plus de 40 ans. Là, la dégradation physique est plus progressive et est plus difficilement traitable.”
Car aujourd’hui, la sclérose en plaques, si elle ne peut être soignée complètement, peut être traitée. “Il existe des médicaments qui fonctionnent très bien et qui suppriment presque complètement ce phénomène de poussée. Ces médicaments peuvent malheureusement provoquer des effets secondaires comme par exemple une baisse de l’immunité.”
Une maladie incurable
La sclérose en plaques est une maladie immunitaire qui attaque la gaine des nerfs, ce qui, selon l’endroit attaqué, peut avoir des conséquences diverses sur le patient. Bien qu’elle soit incurable, elle ne diminue pas l’espérance de vie mais provoque parfois des handicaps invisibles.
Ce vendredi donc, une journée spéciale était dédié aux patients souffrant de sclérose en plaques. “C’est une journée qui s’adressait également aux familles et aux proches des patients. Le but est de trouver des sujets qui ne sont pas forcément abordés ou abordables lors des consultations comme, cette année, les troubles de la mémoire que peut provoquer la SEP, des troubles dans la vie sexuelle ou encore de faire le point sur les avancées de la recherche sur la maladie et la façon de la traiter.”
Sur ce dernier point, la neurologue se veut optimiste. “Lorsque j’étais aux études, dans les années nonante, il n’y avait pas de traitement pour la SEP poussée/rémission. Et aujourd’hui, on a des médicaments qui, même s’ils ne résolvent pas tout, sont efficaces à 90 % pour supprimer ces poussées. Je suis donc optimiste. Par contre, pour les SEP qui se déclarent plus tardivement, on n’a pas encore de solution même si la recherche continue…”