L’opposition louviéroise contre le nouveau projet de la friche Boch: "Ce projet, c’est un enterrement de première classe du centre-ville"
Le manque d’attractivité du nouveau projet pour le centre-ville voisin est notamment pointé du doigt.
Publié le 27-04-2023 à 10h59 - Mis à jour le 27-04-2023 à 11h33
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Ce mardi, lors de la séance du conseil communal, le projet d’éco-quartier de la friche Boch a été présenté par le Collège aux autres membres du conseil. Un projet qui, c’est le moins que l’on puisse écrire, n’a pas fait l’unanimité dans l’hémicycle.
Pour le groupe Plus, le projet présenté est un “beau quartier vert, piéton, mais on s’attendait à autre chose”, a ainsi souligné Xavier Papier. “Après toute l’énergie et les 17 millions d’euros dépensés, on s’attendait à ce qui avait été promis et ce qui avait été promis, c’est d’avoir une porte d’entrée permettant de ramener du monde à La Louvière. Le lien entre le centre-ville et cette partie de la ville qui était bien présent dans les projets précédents n’existe plus. Ce quartier serait magnifique s’il était situé ailleurs que sur la friche Boch. Bref, ce n’est pas le quartier dont avaient rêvé les Louviérois, celui qui pourrait amener de l’emploi, qui va attirer du monde chez nous…”
Du côté du MR, on s’inquiète de l’attractivité commerciale du nouveau projet qui est négligeable. “Nous ne pensons pas que le masterplan présenté ce mardi apporte des solutions susceptibles à terme d’enrayer le déclin du centre-ville”, a commenté Michel Bury, conseiller MR qui a aussi rappelé l’existence du projet de Boch Village élaboré en interne qui serait plus à même de répondre aux besoins des commerçants. “La situation du centre-ville est un interminable tomber de rideau avec un taux de cellule vide impressionnant et une baisse de fréquentation importante.”
Pas de locomotive commerciale
Toujours pour le MR, Olivier Destrebecq parle “d’enterrement première classe pour le centre-ville de La Louvière”, pour qualifier le projet. “Ce dernier a besoin d’autre chose qu’un complexe immobilier. Il a besoin d’attractivité, d’un moteur qui permettrait son redéploiement économique. Aussi séduisant soit-il, je ne vois pas comment on va pouvoir rebooster le centre-ville.”
Du côté du PTB, on reconnaît un pas en avant effectué par rapport au projet de la Strada mais on insiste sur la création de logements publics sur le site.
Enfin, Jonathan Christiaens, conseiller indépendant, qualifie ce masterplan de “désillusion”. “Lorsque j’ai découvert ce plan, je me suis demandé pourquoi La Louvière devrait rester sur le côté par rapport à des villes comme Charleroi, Mons ou même Nivelles. Avec ce plan, La Louvière ne rayonnera jamais autant, même au niveau de la région du Centre.”