À Froidchapelle, c’est un commandant à cheval qui dirige le Laetare : “Un honneur, mais aussi des responsabilités” (vidéo)
Pendant le cortège du Laetare de Froidchapelle, c’est un commandant à cheval qui veille au bon déroulement des opérations. Depuis 1983, c’est Gérard Jeanmenne qui est à la manœuvre. Rencontre.
Publié le 19-03-2023 à 20h15
Sur les hauteurs de Froidchapelle, alors que le cortège du Laetare s’emballera dans un petit moment. L’heure est aux derniers préparatifs chez Gérard Jeanmenne. Le sympathique gaillard brosse une dernière fois sa monture, cire ses sabots. Rien n’est laissé au hasard. Car au Laetare de Froidchapelle, c’est un commandant à cheval qui veille au bon déroulement du défilé. Gérard a enfilé le costume pour la première fois en 1983. Il ne l’a plus quitté depuis. “L’ancien commandant à cheval était venu me recruter pour devenir commandant à pied, se souvient-il. Il m’avait quand même dit que s’il n’était pas bien, je pourrais le remplacer. J’avais en effet déjà participé au Laetare avec un groupe équestre. Il est décédé au mois de janvier, alors qu’il était venu me le demander au mois de septembre.”
Il m’avait quand même dit que s’il n’était pas bien, je pourrais le remplacer. J’avais en effet déjà participé au Laetare avec un groupe équestre. Il est décédé au mois de janvier, alors qu’il était venu me le demander au mois de septembre.”

Dans le cortège, du haut de son destrier, Gérard Jeanmenne a l’œil partout. Bien aidé par ses quatre commandants à pied, il doit veiller à ce que le défilé respecte le bon timing. “Que ce ne soit pas une débandade, complète-t-il sérieusement. Il faut faire attention à ce qu’il n’y ait pas de trou dans les groupes, que ceux-ci soient bien séparés et évidemment les faire suivre les musiques et respecter le timing.”
Cela fait donc quarante ans que Gérard Jeanmenne a endossé ce nouveau rôle. “Mais pas encore quarante éditions puisqu’il y a eu les années Covid, précise-t-il. C’est évidemment un honneur, mais c’est quand même des responsabilités notamment en veillant à ce que le cheval n’aille pas écraser les pieds des gens.”
On l’a choisie parce qu’elle fait déjà des marches militaires et folkloriques. Elle est donc habituée aux musiques, à la foule et même aux coups de fusils.
Lynda, la jument qui l’accompagnera ce dimanche, fin prête, Gérard profite des murets à l’entrée de son garage pour grimper sur sa monture. “On ne l’avait pas prévu quand on a construit, mais c’est finalement très pratique”, rigole-t-il avant de se mettre en route en direction du quartier de la gare, d’où démarre le cortège. Obligé de travailler au milieu de la foule et du bruit, le cheval n’a évidemment pas été choisi par hasard. “C’est le huitième cheval différent qui m’accompagne, détaille le cavalier. D’habitude, je le fais déjà travailler le matin pour qu’il s’habitue au bruit, mais ici, elle a déjà de l’expérience. On l’a choisie parce qu’elle fait déjà des marches militaires et folkloriques. Elle est donc habituée aux musiques, à la foule et même aux coups de fusils. C’est pour ça qu’on l’a choisi.”

Du quartier de la gare jusqu’à l’église, grâce à la vigilance de Gérard et des autres commandants, tout se déroule parfaitement. Le cortège arrivé à bon port, Gérard Jeanmenne peut déjà penser au prochain. “Quand on en finit un, on parle déjà du suivant”, rigole-t-il en guise de conclusion.
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