Le "baromètre" chauffe l’ambiance d’avant Codeco
Le baromètre, l’outil qui doit rendre lisibles les décisions du gouvernement, restait bloqué en mode "haute pression" à la veille du Comité de concertation prévu ce vendredi. Manque de souplesse.
Publié le 20-01-2022 à 17h30
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L'outil est désiré, mais la mécanique du "baromètre" est bien difficile à mettre en place. "Il y aura encore des discussions mais l'ambiance n'est quand même pas si imbuvable que certains veulent le dire", rassurait hier un intervenant de la scène politique. D'autres se montraient moins optimistes. "On n'y est pas. Il doit encore se passer des choses, pas mal de discussions doivent se faire". Y compris lors du kern matinal, la réunion restreinte des ministres fédéraux, qui précède usuellement le Comité de concertation, annoncé à 13 h ce vendredi.
Ce Codeco qui devait avoir lieu mercredi a déjà dû être repoussé. On était trop loin de la possibilité d’un accord sur le baromètre. Et depuis, les réunions sur le sujet se sont plutôt mal passées, au sein du gouvernement fédéral comme dans les concertations entre celui-ci et les entités fédérées, flamande, bruxelloise, wallonne, notamment mercredi soir.
En cause, la flexibilité de ce baromètre qui doit être un outil d’aide et de balisage dans la prise des mesures sanitaires. On connaît la "rigidité" du ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke. Du côté des Régions, on craint que l’outil ne soit à cette image et on préférerait un baromètre plus flexible, que son cadre puisse s’adapter aux circonstances dans les prises de décision.
Plusieurs points qui ne sont pas nécessairement "de détails" devaient encore être réglés, comme les jauges pour les événements en intérieur ou en extérieur, les seuils à partir desquels les mesures se déclenchent (Jan Jambon notamment les souhaitait plus hauts) ou les possibilités pour certains secteurs de pouvoir continuer à fonctionner. Inutile de récidiver dans le psychodrame du monde culturel. "D'une manière générale, l'équilibre entre la santé mentale de la population et les contraintes sanitaires reste compliqué à trouver." La validité du baromètre, limitée ou pas, restait aussi une question ouverte. Il est clair que la variant Omicron, avec sa flambée de contamination mais une moindre sévérité de la maladie, remet en cause les certitudes que l'on a pu se faire sur l'évolution de l'épidémie.
"Tous ont envie d'aboutir, mais tous sont conscients que ce baromètre doit être un outil de communication vis-à-vis de la population, et donc être le plus lisible possible." Et jusqu'ici, l'outil manquait encore de clarté.