Les hôpitaux devraient gérer la 4e vague
Faut-il s’inquiéter de la fermeture de lits dans des unités de soins intensifs alors que le pic de la 4e vague de Covid est en vue? Non, rassure Yves Smeets, directeur de Santhea, fédération d’institutions de soins wallonnes et bruxelloises.
Publié le 12-11-2021 à 19h36
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Des lits fermés dans des unités de soins intensifs ou d’autres services hospitaliers, faute de personnel. La problématique n’est pas neuve mais elle a pris de l’ampleur avec la pandémie. Elle concerne désormais tous les hôpitaux du pays, selon Yves Smeets, directeur général de la fédération Santhea qui représente une majorité d’hôpitaux en Wallonie et à Bruxelles.
"Depuis un an et demi, on a un peu plus de personnel absent pour cause de maladie ou d'écartement. Les vagues de Covid précédentes ont engendré un taux d'absentéisme plus important que d'ordinaire".
Et la situation ne devrait pas s'arranger de sitôt bien que les normes d'encadrement aient été revues à la hausse. "On nous a accordé des moyens supplémentaires pour engager du personnel mais on ne parvient pas à augmenter les effectifs ni même à trouver du personnel de remplacement en particulier pour les unités spécialisées. C'est très très compliqué…"
Les soins non urgents impactés
Faut-il dès lors s’inquiéter de cette situation alors que les experts annoncent une forte hausse des hospitalisations dans les prochains jours?
"Actuellement, près de 500 patients Covid sont hospitalisés dans les unités de soins intensifs du pays sur 2 000 lits agréés. La situation reste gérable puisque les modèles prédisent que l'on ne devrait pas dépasser les 1 000 patients aux soins intensifs, rassure Yves Smeets. Néanmoins, il y aura une répercussion sur les soins non urgents. Une bonne partie de ceux-ci risque d'être reportée. Cela a déjà commencé dans les hôpitaux où le taux de patients Covid est plus élevé",
Contrôle du CST difficile à mettre en place
Malgré le CST obligatoire, de plus en plus d’hôpitaux dont ceux du groupe CHC en région liégeoise et Vivalia en province du Luxembourg interdisent les visites aux patients hospitalisés. Une mesure qui passe mal au sein d’une partie de la population…
"Le contrôle du CST est difficile à mettre en place dans la mesure où il y a de nombreux accès dans un hôpital: les urgences, l'entrée principale, la polyclinique…, avance le directeur de Santhea. Les hôpitaux n'ont pas reçu de moyens particuliers pour engager du personnel supplémentaire pour effectuer ces contrôles. Lors des première et deuxième vagues, on a pu compter sur l'aide de l'armée… ce n'est plus le cas. Les hôpitaux font ce qu'ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. L'interdiction des visites est moins coûteuse et plus facile à gérer ".