Une logique locale plutôt que le terrorisme international
Faut-il craindre que les islamistes internationaux ne se refassent une santé sous les talibans? Les étudiants en religion étaient proches d’Al-Qaïda et cette proximité leur a coûté cher après les attentats du 11 septembre 2001.
Publié le 21-08-2021 à 06h00
Tanguy de Wilde, professeur en relations internationales (UCLouvain) estime que les talibans adoptent plus une «logique locale» en quête «d’une certaine forme de stabilité» pour le pays. «La proximité avec Al-Qaïda était avérée entre 1996 et 2001. Depuis, Al-Qaïda n’est plus un groupe implanté à un endroit précis. C’est plus une nébuleuse. Ses émanations ne semblent plus avoir de présence massive en Afghanistan. »
Le professeur analyse aussi ceux qui pourraient devenir des «alliés» des talibans sur l'échiquier international. On parle de la Chine, de la Russie… «Pour ces pays, les notions de démocratie sont relatives. La nature du régime politique leur importe peu…»