Les aléas divers des satellites de l’horeca
Autour de la planète horeca gravite un nombre incalculable d’acteurs. Pour certains, cette reprise en mode mineur permet aussi de remettre le pied à l’étrier.
Publié le 08-05-2021 à 06h00
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À Paliseul, Angélique Gillet élève des poissons salmonidés qu'elle distribue dans les restaurants de la région et de la vallée de la Semois. «Les commandes reprennent, se réjouit-elle. Mais juste comme une semaine normale. Lorsqu'on avait repris à la fin du confinement précédent, les restaurateurs avaient été prudents dans leurs commandes. Puis, ils avaient appelé au secours car ils avaient des clients. »
Avec la fermeture de l'horeca, le secteur de la pisciculture a été touché par cette crise. «On fait certainement 30 % de moins par rapport à une année normale.»
Les restaurateurs se sont équipés pour faire face à ce printemps frisquet. Pierre Côte est à la tête de la Réserve du Château entre Havelange et Durbuy (Maffe). Manque de chance pour le patron, le vent a embarqué son nouveau chapiteau et un de ses serveurs est dans le plâtre. «Si on fait un bon samedi et un bon dimanche, je serai déjà bien content. Même si c'est un peu délicat, on est content de reprendre. » Mais il attend la véritable reprise de juin avec impatience. «Il ne faut pas qu'on nous referme dans un mois ou deux… On dit souvent qu'une guerre dure quatre ans, j'espère que ce ne sera pas le cas!»
Serge Vanrusselt travaille plutôt avec le secteur événementiel. Festivals, fêtes de village: il place des chapiteaux tout au long de l'année. L'événementiel n'ayant pas repris, il se console avec quelques structures de plus petites tailles qui sont louées par les restaurateurs qui exigent pas mal de déplacements. « J'ai quelques terrasses à couvrir. Mais ce qui rapporte d'habitude, ce sont des chapiteaux de 1 500 m2. Mais si je ne le fais pas, d'autres le feront à ma place…»
«On a bossé tout le temps»
Par contre, l'arrêt de l'horeca n'a pas mis tous les acteurs en difficultés. C'est le cas chez Horecatech, à Marche-en-Famenne. Ce fournisseur en matériel de cuisine n'a pas trop ressenti cette crise. «On a eu beaucoup moins de dépannages, confirme Alice Poirier, cogérante. Mais les maisons de repos et les collectivités ont pris plus de place dans notre clientèle. Pour finir, on a bossé tout le temps.»
Il y a ainsi eu du boulot dans les restaurants qui tournent depuis plusieurs générations: «Le personnel était pris en charge par le chômage Covid et ils en ont aussi profité pour rénover leurs installations. Nos monteurs, cela fait environ deux mois qu'ils ne sont plus en chômage Covid.»