Israël, mais pas le plan
La relation privilégiée entre les États-Unis et Israël se maintiendra. Et leur ambassade, Joe Biden l’a déclaré, restera à Jérusalem où Donald Trump l’a déménagée «sans rien demander en échange au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, à qui il a fait un cadeau fabuleux», constate Tanguy Struye.
Publié le 09-11-2020 à 06h00
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Témoins des récents accords conclus entre Israël et les Émirats arabes unis, et de celui, en négociation, avec le Soudan, les États-Unis «n'y interviendront pas», explique l'analyste.
Par contre, Joe Biden «prendra sans doute ses distances» par rapport au plan de paix entre Israël et les Palestiniens, présenté par Donald Trump en présence du Premier ministre israélien, pour en revenir «à la solution à deux États, sur laquelle tout le monde se casse les dents depuis 1948. Notamment parce qu'il faut au départ une volonté sur le terrain… qui n'existe pas forcément avec Benyamin Netanyahu».
Le Premier ministre israélien a salué en Joe Biden un «grand ami d'Israël» après avoir qualifié Donald Trump de «meilleur ami qu'Israël ait jamais eu à la Maison-Blanche».
Côté palestinien, Nabil Shaath, conseiller du président de l'Autorité, Mahmoud Abbas, a estimé qu'il n'y a «pas eu pire que l'ère Trump». Et le mouvement Hamas, au pouvoir à Gaza, a invité le président élu à «annuler» le plan Trump pour le Proche-Orient.
Dans la région, Joe Biden voudra aussi, envisage Tanguy Struye, «revenir dans l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien, ce qui ne sera pas aisé».