Inconnue chinoise
Du côté asiatique, «la relation a été moins abîmée qu’avec les alliés européens», sous la présidence de Donald Trump, note Tanguy Struye.
Publié le 09-11-2020 à 06h00
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Un des premiers actes du président sortant a été néanmoins de rompre le traité de libre-échange Trans-Pacifique «que Joe Biden pourrait souhaiter relancer au risque de difficultés politiques internes». Et les relations des États-Unis avec la Chine n'ont cessé de se dégrader depuis lors.
«Il sera sûrement plus attentif à la Chine qu'à la Russie, parce qu'elle représente une menace plus grande», prévoit Paul Sracic, curieux de savoir ce qu'il adviendra des «droits de douane sur l'acier. Il souhaitera peut-être les lever, en tout cas pour les alliés, mais cela risque d'être politiquement difficile pour lui. Avec la Chine, il pourrait renouer avec la politique d'Obama, de n'imposer des droits qu'en application de jugements de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) favorables aux États-Unis. Comme il est en faveur de la coopération internationale, il pourrait ainsi renforcer l'OMC, et s'appuyer sur elle dans sa lutte contre des pratiques commerciales déloyales de la Chine.»
Joe Biden entend, en Asie, resserrer les liens des États-Unis avec leurs alliés traditionnels dans la région, Japon et Corée du sud en tête.
«Cela ne veut pas forcément dire la reprise d'une politique hostile à la Corée du nord, conclut Tanguy Struye. L'initiative de Donald Trump de rencontrer Kim Jong-un, pour n'avoir pas donné de résultat concret, a ouvert une possibilité de dialogue qu'il ne fermera sans doute pas.»