Avec l’ancienne «plume» de Jospin
On l’a dit: Baron noir, c’est un peu le House of Cards français. Mais avec un style quasi documentaire qui ne s’embarrasse pas, non plus, des sous-intrigues qu’affectionne la série Netflix: «Ils ont pris le parti de se différencier en enlevant toute histoire d’amour, ou de meurtre, analyse Astrid Whetnall, qui sera aussi de la saison 3.
Publié le 10-03-2018 à 06h00
Ici, on est uniquement dans le discours politique, et c’est tellement bien fait que même le néophyte ou celui qui ne s’intéresse pas à la politique sera captivé.»
Sans doute aussi parce que le scénario est écrit à quatre mains, et notamment par Éric Benzekri, un scénariste français qui fut, à une autre époque, la «plume» responsable des discours de Lionel Jospin puis de Ségolène Royal. Un proche, aussi, de Jean-Luc Mélenchon, au cabinet duquel il fut attaché, et de Manuel Valls. Autant dire que le garçon maîtrise son sujet: «Et son apport est précieux, témoigne l'actrice. Il ne se contente d'ailleurs pas d'écrire le scénario, il est aussi présent sur le plateau pour nous expliquer comment nous devons nous exprimer en fonction des interlocuteurs. Car un homme politique ne parle pas de la même manière aux militants d'une section locale qu'en radio ou en télévision. »
Quant au rythme de tournage, il n'est pas tellement plus effréné que dans le cadre d'un film: «Dans le cinéma, les budgets sont de plus en plus restreints, et il faut donc tourner de plus en plus vite. La seule différence, c'est qu'on a la possibilité de développer un personnage sur une plus longue période. Enfin, s'il ne meurt pas (rires)!»
Be Séries, samedi 20.30