Philippe Henry: «La cartographie a permis de dédramatiser les choses»
Publié le 30-10-2013 à 06h00
Philippe Henry, près de 2000 commentaires de citoyens dans le cadre de l’enquête publique sur la cartographie éolienne, c’est peu ?
À l’échelle de la Wallonie c’est peu. Ça ne me paraît en tout cas pas démesuré. Il ne faut pas oublier que c’était la première enquête du genre…
Selon vous, si l’administration ne croule pas sous les observations, c’est dû à quoi ?
C’est la preuve que la cartographie a été bien préparée. Mais ce n’est pas pour cela qu’il ne peut pas y avoir d’opposition. Ça montre cela dit que la grosse majorité des Wallons ne se sentent pas inquiets par rapport à l’éolien et qu’il faut relativiser les critiques. C’est rassurant.
Qu’est-ce que vous entendez par « bien préparée » ?
La cartographie était accompagnée d’un outil méthodologique qui expliquait comment elle avait été établie en fonction des critères du cadre défini par le gouvernement wallon. C’est la preuve que la pédagogie paye. Elle ne résout pas tous les problèmes et ne répond pas à toutes les interrogations. Mais elle fait au moins comprendre que si le choix était politique, il n’était pas politicien. Dans la cartographie proposée, les gens se sont rendu compte qu’une toute petite partie de la Wallonie seulement était concernée. Et on ne présente pas des implantations possibles sur des bases subjectives mais bien sûr des critères scientifiques.
Ça dédramatise les choses. Pour le reste, s’il y a une série de personnes qui sont totalement opposées à l’éolien, on ne peut pas faire grand-chose contre ça…
Que va faire le gouvernement avec toutes les remarques qui émaneront des citoyens et des administrations communales ?
Soit les remarques sont ponctuelles ou fonction du terrain local. Et les analysera. Soit on touchera aux critères généraux du cadre.
Ah bon, le cadre éolien et ses critères pourraient encore changer ?
C’est toujours possible mais il y a peu de chances. Le but n’est pas de changer de cadre tous les trois mois. On doit respecter l’objectif global qui est d’augmenter les énergies renouvelables en Wallonie d’ici 2020. Et pour ça, on a besoin d’un cadre éolien stable. On ne peut pas changer systématiquement les règles du jeu sur lesquelles les citoyens se sont prononcés.¦ M.Dum.