Ni Taxes ni impôts nouveaux
Le compte est bon pour 2013. Et indolore pour le citoyen. Ce sera une autre paire de manche pour le budget 2014. Mais on verra ça après la 68e Assemblée générale de l’ONU.
Publié le 21-09-2013 à 06h00
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Des corrections, un peu de boni et une vente. Top-là. 218 millions sont venus boucher le trou budgétaire qui restait pour cette année. Nos ministres peuvent s’envoler pour New York l’âme en paix. Du moins le Premier ministre Elio Di Rupo et ses ministres des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Didier Reynders et Jean-Pascal Labille.
Recette magique? Deux «corrections techniques » et des dépenses moins élevées que prévu en soins de santé ont largement sauvé l’exercice. Et puis, nos ministres ont intégré au budget les recettes provenant des dividendes (75 millions d’euros) nés de la vente de la Royal Park Investment (RPI), la «badbank » Fortis. L’autre «correction technique » est un versement supérieur du Fonds monétaire pour 14,8 millions. Cela a permis de clôturer vendredi le troisième ajustement de l’année sans devoir prendre de mesures ou de taxes complémentaires.
Vendredi, la ministre des affaires sociales, tout sourire, s’est félicitée des premiers effets de ses campagnes pour diminuer le nombre de «radios » médicales (7,4 millions d’euros), des efforts en biologie clinique (4,4 millions d’euros), et d’autres mesures comme celle visant les bandagistes (4,7 millions d’euros).
Laurette Onkelinx a dû reconnaître que la Sécurité sociale a cependant été marquée par une diminution du financement alternatif de la Sécurité sociale (TVA et précompte mobilier de -96 millions d’euros). Mais une augmentation des cotisations sociales des salariés (122 millions d’euros) et du solde des régimes hors gestion globale (51 millions d’euros) a plus que comblé cette diminution.
Qu’on ne s’y trompe pas. Toutes les autres dépenses Sécu sont à la hausse: chômage (+73 millions), titres-services (+74 millions), frais de gestion des indépendants (+10 millions).
Le gouvernement fédéral confirme ses objectifs européens, à savoir un déficit de 2,5% du PIB (entité I) et une amélioration de 1% de son solde structurel pour la Belgique. La Belgique communiquera l’ensemble des décisions pour ce 21septembre à la Commission européenne.
Dès lundi, des groupes de travail s’attaqueront à l’élaboration du budget 2014. Le travail politique interviendra dans la foulée, l’objectif est d’atterrir pour le 15octobre. «Après ce contrôle, il est certain que nous respections nos objectifs », a dit le ministre du Budget, Olivier Chastel (MR). L’objectif de la Belgique est de sortir de la procédure européenne de déficit excessif. La Commission statuera début 2014.