Le conseil des ministres ultime n’aura pas lieu
Ils sont à bout. Après avoir adopté la réforme des polices sur le fil, ils ne sont plus parvenus hier à décider qui nommer à la tête des entreprises publiques.
Publié le 25-07-2013 à 06h00
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Ce sera pour la rentrée.
Une valise dans une main, une réservation de vacances dans l'autre. Les ministres du gouvernement papillon tentaient mercredi d'arracher d'ultimes décisions, sur le gong final. La vérité : ils n'en peuvent plus. «On a bossé à flux tendu depuis Pâques et ce week-end royal a achevé de nous mettre tous sur les genoux », avoue un collaborateur de ministre. «C'est clair. Tout le monde a, à ce stade, un énorme besoin de se ressourcer », ajoute un autre.«On vient de vivre en quelques jours, un ajustement budgétaire énorme. On a trouvé une issue au dossier ouvrier/employé. On a adopté une réforme de la police. Et on a vécu une abdication historique », soupire aussi un porte-parole.
La réforme de la police (ci dessous) a été adoptée mardi soir avant minuit. La vice-Première, qui quittait le pays à l’aube, dit en être la première surprise. Là, elle est en Toscane pour participer à un mariage d’une fille d’amis. Vendredi, elle revient récupérer tous ses enfants à la sortie de leurs camps. Elle les emmènera ensuite en Croatie, à bord d’un voilier.
La plupart des membres du gouvernement partiront ainsi début août. Comme Sabine Laruelle (MR) en charge de l’Agriculture, qui ne part jamais avant la foire de Libramont. Elle prendra la direction de la Bretagne. Le ministre du budget, Olivier Chastel (MR), partira en Espagne en famille, son GSM et son I-pad avec, «au cas où ». Jean-Pascal Labille (PS) prendra la direction du sud de la France dans les jours à venir…
Bref. Ils avaient déjà hier un pied en éventail et l’autre encore au travail. Et l’ultime conseil des ministres a été reporté d’heure en heure, pour ne jamais avoir lieu. Quelques décisions urgentes ont été adoptées «par voie électronique ». Mais pour le dernier dossier brûlant à faire passer, ce sera pour la rentrée.
Le comité ministériel devait fixer la rémunération des dirigeants des entreprises publiques et leur désignation. À la fin mai, le gouvernement avait entamé une sélection de dirigeants pour 5 sociétés: Belgocontrol, la Société fédérale de participation et d’investissement, la Loterie nationale et les deux futures entités qui composeront la SNCB.
Le ministre des Entreprises publiques Labille a présenté un projet à ses collègues. Mais hier plus personne n'y voyait clair «dans l'échiquier politique » pour décider de qui nommer. «Et on a reçu la proposition du ministre concernant les rémunérations seulement mardi. On a besoin d'éclaircissements », signale l'un. «En fait, on a tous besoin d'un peu de sommeil », conclut un collaborateur ministériel.