Parricide d’Asquillies : Logan Huys condamné à cinq ans de prison ferme en appel

Le samedi 27 février 2021, peu après 22h00, Hugo Huys et son fils Logan discutent dans une voiture. Visiblement, c’est une question d’héritage qui est cœur de la discussion. Logan occupe un logement aménagé dans la ferme de son grand-père, à la rue du Monument, et il mène une vie de bâton de chaise.

Comme l’a relevé l’avocat général dans son réquisitoire, Logan boit de l’alcool depuis ses quatorze ans. Il brossait l’école pour fumer, boire et écouter de la musique sous un point à Jemappes. Plus tard, il a touché à la cocaïne.

Cinq condamnations en police

Évidemment ce mode de vie n’a pu que le mener vers la délinquance. Logan Huys a été condamné cinq fois par le tribunal de police, pour rébellion et conduite en état d’ivresse. Des vols, de violence, et des stupéfiants figurent aussi dans son casier judiciaire.

Bref, la relation père-fils n’est pas au beau fixe et le ton monte rapidement dans l’auto. Tout à coup, Hugo prend une arme et tire un coup de feu en direction de son fils. Logan évite le coup, il riposte en portant de violents coups de pied dans la tête de son père.

La scène se poursuit dans la cour de la ferme. Un témoin appelle la police, déclarant que le fils porte une dizaine de coups de pied à son père en lui disant : “prends ça bâtard”. À l’arrivée des secours, Hugo Huys est inconscient, le visage en sang. Il meurt quelques heures plus tard à l’hôpital d’un sévère traumatisme crânien avec hémorragie.

De la perpétuité à cinq ans

Logan est interpellé par la police sur place, à la rue du Monument à Asquillies. Il est renvoyé chez un juge d’instruction qui l’inculpe d’un parricide, l’un des crimes les plus graves prévus par le Code pénal. Normalement, il aurait dû être jugé aux assises. Cependant, le procès a été correctionnalisé car la chambre du conseil et la chambre des mises en accusation ont retenu l’excuse de provocation. Hugo Huys a provoqué son fils. La peine ne pouvait donc pas dépasser cinq ans.

En première instance, le tribunal a prononcé cette peine maximale de cinq ans de prison ferme. Me Ronveau a fait appel, espérant obtenir un sursis probatoire pour Logan, détenu sous surveillance électronique. Jeudi, la quatrième chambre correctionnelle de la cour d’appel, présidée par Martine Baes, a confirmé purement et simplement la décision des trois premiers juges de première instance.

Me Ronveau était un peu déçu par cette décision, car il avait soutenu que le jeune homme avait bien changé depuis les faits. Rappelons néanmoins que son client risquait la perpétuité s’il avait été jugé aux assises.