25.000 enfants sensibilisés par Child Focus pour avoir une personne de confiance : “Il est important de trouver des solutions”, a déclaré la reine

Ce jeudi 30 mars 2023, la reine Mathilde s’est prêtée au jeu “Max 24/7” avec des élèves du primaire, lors d’une rencontre organisée à l’Atomium pour le 25e anniversaire de Child Focus, la fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités. Elle y a aussi rencontré des parents d’enfants disparus, comme ceux d’An Marchal, l’une des victimes du pédophile belge Marc Dutroux.

BRUSSELS, BELGIUM - MARCH 30 : Queen Mathilde is present at the 25th anniversary of Child Focus at the Atomium. The Queen is playing with children at "MAX 24/7", an interactive and playful game based on the theme of trust on 30, 2023 in Brussels, Belgium, 30/03/2023 ( Photo by Didier Lebrun / Photonews
Mathilde a rencontré plusieurs enfants des écoles primaires. ©DLE

De l’émotion, il y en a eue ce jeudi matin dans le décor futuriste d’une des neuf sphères de l’Atomium, au cœur de Bruxelles. Surtout lorsque la reine Mathilde, présidente d’honneur de Child Focus, a rencontré une dizaine de parents d’enfants disparus, dont Paul et Betty Marchal, les parents d’An, l’une des victimes du pédophile belge Marc Dutroux. Même après autant d'années de souffrance psychologique pour toutes ces personnes, leur visage est encore marqué.

Invitée dans le cadre du vingt-cinquième anniversaire de la création de la fondation pour enfants disparus et sexuellement exploités, la souveraine a pris le temps d’échanger quelques mots avec chacun d’eux, avant de s’asseoir à la table d’élèves de l’école néerlandophone De Klimop, à Dilbeek, et de l’école francophone du Bois de la Cambre, à Ixelles, lui permettant de s’exprimer avec les enfants répartis par tables de six, en écoutant les explications d’une bénévole de Child Focus qui a détaillé les règles du jeu interactif “Max 24/7”. Un jeu qui a pour objectif d’inciter les enfants de 10 à 12 ans à désigner leur “Max” (plus d’informations sur chacunsonmax.be), une personne de confiance adulte en qui ils ont 100 % confiance et vers laquelle ils peuvent se tourner en cas de problème.

Le principe du jeu ? Les enfants y font connaissance avec neuf élèves fictifs, aux prises avec une situation qui les met mal à l’aise. Les jeunes joueurs et joueuses doivent alors aider ces nouveaux élèves en apprenant notamment à les aiguiller vers des personnes de confiance.

”Il est important de trouver ensemble des solutions et de partager des expériences”, a souligné la reine Mathilde en s’adressant aux enfants présents, lesquels ont également eu l’occasion de participer à de nombreuses activités : le mur d’escalade Max, des histoires racontées par des conseillers de Child Focus, des ateliers créatifs, etc.

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Selon Child Focus, entre 20.000 et 25.000 enfants ont déjà pu être sensibilisés à l’initiative “Max”. "Mais il n'y a pas assez de volontaires pour répondre aux demandes des écoles, raison pour laquelle il y a une liste d'attente", précise la porte-parole de la fondation.

guillement

Aujourd’hui, nous sommes nettement plus avancés qu’à nos débuts : nous avons mis en place des partenariats solides, nous assurons une excellente collaboration sur le terrain, nous soutenons chaque année davantage de victimes et leurs proches...

Si le nombre de dossiers de disparition traités par Child Focus reste relativement stable au fil des années, le nombre de dossiers d’exploitation sexuelle est en hausse. La cause ? Les nouveaux phénomènes sociétaux tels que le sexting non-consensuel, la sextorsion et le grooming, ou encore la diffusion en ligne d’images d’abus sexuel d’enfants.

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”Child Focus existe depuis 25 ans. Vingt-cinq années durant lesquelles beaucoup de choses ont changé dans notre manière d’appréhender les problèmes qui nous occupent, souvent positivement”, a indiqué Heidi De Pauw, la directrice générale de la fondation. “Aujourd’hui, nous sommes nettement plus avancés qu’à nos débuts : nous avons mis en place des partenariats solides, nous assurons une excellente collaboration sur le terrain, nous soutenons chaque année davantage de victimes et leurs proches, nous effectuons un travail de prévention cohérent et mieux ciblé. Nous pouvons toujours, et encore, compter sur le soutien du grand public mais aussi sur celui de nos précieux volontaires et de nos indispensables donateurs.”

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La prévention connaît aujourd’hui la plus forte croissance chez Child Focus.

Depuis sa création en 1998, Child Focus continue d’adapter ses réponses aux différents types de défis, de besoins et de tendances apparues au sein de la société en matière de disparition et d’exploitation sexuelle d’enfants, hors ligne et en ligne.

Au cours des premières années, l’accent était mis sur l’aspect opérationnel, à l’aide et au soutien aux victimes et à leurs proches. Ces dernières années, l’accent est de plus en plus mis sur la prévention, la sensibilisation, la recherche et le travail de plaidoyer.

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”La prévention connaît aujourd’hui la plus forte croissance chez Child Focus. En 25 ans de temps, l’organisation a acquis une expertise dans les domaines qu’elle couvre et la partage à travers des outils de prévention et des formations pour les enfants, parents et professionnels. La technologie est nettement plus avancée qu’il y a 25 ans. Les phénomènes autour desquels travaille Child Focus tels que les images d’abus sexuel d’enfants, le sexting non-consensuel, le grooming et la sextorsion, sont de plus en plus influencés par ces développements technologiques. S’attaquer à la technologie par la technologie, tel sera donc le message pour l’avenir”, conclut la fondation.

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