Mettre Écolo hors-jeu avant 2014 ?
Écolo s’en prend actuellement plein la poire. cdH et PS tirent à vue sur les ministres Henry et Nollet.
Publié le 20-02-2013 à 07h00
Du côté de chez Écolo en off, d’aucuns n’hésitent pas à dire qu’il y a acharnement concerté. Une situation qui ne serait d’ailleurs pas neuve, André Antoine (cdH), notamment, s’amusant systématiquement à bloquer tous les dossiers Écolos juste pour le plaisir de mettre des bâtons dans les roues de l’autre petit Poucet du gouvernement. Avec, dit-on encore chez les Verts, un PS qui compte les points et qui change d’alliance en fonction de ses intérêts. Bref, une guerre de tranchées latente et permanente minerait l’Olivier avec, pour enjeu, la place de premier vassal du PS et un placement stratégique en vue de 2014. Le but étant, selon certains, au minimum de faire de la com’électorale, au pire de tenter de mettre les Verts hors-jeu avant le grand rendez-vous de 2014. En pointant Écolo du doigt sur certains dossiers alors que d’autres, gérés par PS et cdH, sont aussi un en rade.
Pas forcément de grand complot, donc. Mais des mouvements de troupes qui se mettent déjà en ordre de bataille. À cet égard, il est remarquable de constater que ce sont les présidents de partis qui sont montés au créneau contre Nollet ces derniers jours. D’habitude, ce genre de querelle est géré en poto-poto en proche périphérie du gouvernement wallon.
Autre chose étrange et singulière: alors que, jusque-là, c’est surtout le pauvre Philippe Henry qui prenait les coups, cette fois, c’est le costaud Jean-Marc Nollet qui déguste. D’habitude à l’abri de par son statut de vice-président et sa carrure, il est attaqué avec virulence. Un signe qui ne trompe pas.
Du côté des deux autres partenaires, on se défend évidemment de vouloir flinguer Écolo en vue de la campagne électorale qui se profile. Au cdH, c’est surtout le côté «je suis obligé de gérer les casseroles laissées par mon prédécesseur André Antoine » de Nollet qui agace.
Au PS, qui loue les bonnes relations avec Écolo en dépit de la friture actuelle sur la ligne, on ne dit pas non plus vouloir mettre les Verts hors-jeu. Simplement, dit-on, la communication intempestive sur des dossiers qui n’ont même pas encore passé le stade des négociations, est très irritante. Et la visée électoraliste serait dans le chef de Nollet, et non l’inverse.
En clair, autant dire que la dernière année de l’Olivier réservera encore bien des tensions et des coups vicieux. De la part des trois partenaires d’ailleurs.