Comment se porte le secteur de la construction ?
Selon une étude d’Embuild, la fédération de la construction, la croissance a atteint 1,5% en 2022, et un statu quo est prévu en 2023. L’immobilier demeure toutefois le meilleur investissement ainsi que la meilleure forme d’épargne-pension à ce jour…
Publié le 01-03-2023 à 13h06 - Mis à jour le 13-03-2023 à 14h23
:focal(545x555:555x545)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/5EPY5AOWIRE23ESEIJ46VAT2TQ.jpg)
En 2022, la construction a connu une croissance de 1,5% et elle se stabilisera sans doute en 2023. Telles sont en tous cas les prévisions d’Embuild, la fédération de la construction. Il s’agit plutôt d’une bonne nouvelle vu la complexité de l’année 2022. En effet, entre la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie, la construction a été impactée en profondeur. Sans parler des prix des matériaux, qui ont augmenté de 10% en moyenne en 2022, après les précédentes hausses de prix en 2020 et 2021.
Quelles prévisions pour les nouvelles constructions et la rénovation ?
Durant les deux prochaines années, la rénovation d’habitations et les travaux d’infrastructure continueront à augmenter, tandis que la construction de nouveaux logements se stabilisera, prévoit la fédération sectorielle Embuild.
La rénovation des logements connaîtra une croissance de 10% au cours de cette période. Cette augmentation sera vraisemblablement plus élevée en 2022 qu’en 2023, en raison des nombreux travaux exécutés dans le cadre des plans de relance européens et ceux liés aux inondations de l’été 2021 en Wallonie. Une fois ces plans finalisés en 2025, le secteur s’attend toutefois à une baisse de l’activité de rénovation.
"Pourtant, la construction et la rénovation restent des activités très intéressantes. En effet, l’immobilier demeure le meilleur investissement ainsi que la meilleure forme d’épargne-pension, assure Niko Demeester, CEO d’Embuild. En outre, les taux hypothécaires sont toujours bas, et les nouvelles constructions et rénovations permettent de construire des maisons et des bâtiments énergétiques, ce qui se traduit par une baisse sensible des factures d’énergie."
Recul de la construction/rénovation des bureaux et bâtiments
La branche de la construction la moins favorable semble être celle de la construction non résidentielle. Consécutivement à la crise du Covid, elle a en effet connu une baisse de 15% en 2020, et sa reprise s’est avérée très limitée en 2022. Pour la période 2022-2024, ce segment connaîtrait une baisse d’au moins 20%, qui s’explique en partie par la surcapacité créée ces dernières années. Par contre, la rénovation des bâtiments non résidentiels s’annonce meilleure durant la même période avec une croissance prévue de 6,5%.
Les objectifs politiques d’Embuild
"Nous voulons prolonger la TVA réduite à 6% sur les démolitions-reconstructions et sur les panneaux solaires, les chauffe-eau solaires et les pompes à chaleur au-delà de la fin 2023, confie le patron d’Embuild, Niko Demeester. En outre, la prochaine réforme de l’impôt sur le revenu des personnes physiques ne devrait pas être financée en harmonisant les taux réduits de TVA à 6 et 12%, à 9%. En effet, l’effet serait très négatif sur les démolitions-reconstructions et sur les rénovations. Le gouvernement ne devrait pas non plus toucher à la réduction des charges pour le travail en équipes, ni à la fiscalité immobilière."