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Se chauffer va devenir un véritable casse-tête

Les particuliers et les autorités politiques ne rencontrent pas nécessairement les mêmes priorités, les premiers cherchent à se chauffer au moindre prix tandis que les seconds sont engagés dans une vaste problématique visant à décarboner l’ensemble de la société. La diminution des gaz à effet de serre est l’objectif poursuivi par les autorités avec en ligne de mire l’objectif 2030 qui vise à les réduire de 55% par rapport aux chiffres de 1990. Les mesures sont reprises dans le plan air-climat-énergie (PACE), adoptées en première lecture à la fin de l’année 2022. Elles le seront définitivement dans le courant de cette année. L’objectif, à plus long terme, à l’horizon 2050, est de sortir définitivement des énergies fossiles en procédant par étapes. La première a d’ores et déjà été franchie avec l’interdiction des chauffages au mazout et au charbon à partir d’octobre 2024. En clair, si vous voulez encore acquérir une chaudière au mazout, il vous restera un peu plus d’un an pour le faire ! En Wallonie, 57% des ménages utilisent encore une chaudière au fioul et le gaz, souvent présenté comme alternative (transitoire) n’est pas disponible partout pour diverses raisons.

Dossier commercial
Se chauffer va devenir  un véritable casse-tête

Vous pouvez aussi réfléchir à plus long terme et vous tournez vers des alternatives afin de précéder les interdictions futures. Ce ne sont pas les choix qui manquent, citons pêle-mêle: les pompes à chaleur, les chaudières biomasses (bois et pellets) ou l’énergie solaire. Il subsiste encore un certain flou autour des mesures concrètes qui seront prises dans le cadre du PACE. A l’heure actuelle, rien n’est encore décidé pour les chaudières au gaz (également une énergie fossile) et qu’en sera-t-il des biocarburants ?

Les pompes à chaleur plébiscitées

Selon les professionnels du secteur, les ventes de pompes à chaleur ont augmenté de 200% au cours des six derniers mois pour une double raison: d’une part parce que les prix des énergies fossiles ont atteint des summums et d’autre part, pour anticiper les interdictions futures. Le principe de fonctionnement d’une pompe à chaleur (PAC) est de puiser dans l’environnement les calories nécessaires pour chauffer une habitation selon trois principes. Les PAC air-air récupèrent les calories de l’air extérieur, les PAC air-eau récupèrent les calories de l’air extérieur pour faire chauffer l’eau dans les conduites de chauffage tandis que les PAC géothermiques utilise l’énergie présente dans le sol ou dans les nappes phréatiques. L’avantage principal des PAC est leur coefficient de performance, idéalement il doit être au minimum de 4: la pompe à chaleur a besoin de 1 kWh d’électricité pour produire 4 kWh d’énergie calorifique. En combinant PAC et énergie solaire photovoltaïque, vous pourriez théoriquement atteindre une quasi-indépendance énergétique.

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