À la télé ce vendredi soir: l’âge d’or de la pub vu par Thierry Ardisson sur France 3
Entre 1968 et 2000, les agences de pub françaises ont rivalisé de créativité pour rendre la pub attractive et, souvent, rigolote. Retour sur cet âge d’or avec Thierry Ardisson.
- Publié le 02-06-2023 à 12h00
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Si vous êtes allergique à la pub, autant vous prévenir: ne regardez pas France 3 ce vendredi soir. Durant deux heures, Thierry Ardisson va en effet revenir sur l’âge d’or de la publicité à la télévision, c’est-à-dire entre le 1er octobre 1968 – date de la diffusion du premier spot télévisé, pour le fromage Boursin – jusqu’à la fin des années 90.
Pourquoi l’âge d’or ? Car c’était l’époque d’une créativité folle, où tout – ou presque – était permis. "Les pubs, on les chantait, on les dansait…", s’exclame Thierry Ardisson dans son commentaire. Les enfants les adorent et retiennent les slogans par cœur: "Perrier, c’est fou", " Seb, c’est bien ", " Ovomaltine, c’est de la dynamique " (et pas de la dynamite, comme on le croit souvent), " Quand c’est trop, c’est Tropico ", " Clic-clac Kodak… " L’un des rois du slogan, c’est Richard Gotainer. " On se lève tous pour Danette ", c’est lui. " Buvez, éliminez ! ", c’est encore lui, le fromage Belle des Champs, c’est toujours lui…
À ces slogans percutants et facilement mémorisables vient s’ajouter une bonne dose d’humour. On a tous encore en tête ce gamin, la bouche maculée de chocolat parce qu’il vient de s’enfiler trois Chocosui’s de Nestlé, et qui au retour de sa mère appelle la SPA en accusant le poisson rouge d’avoir commis le forfait: "Tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice !".
Ou encore cette campagne pour la lessive Omo avec ce couple de chimpanzés: "Kiceti lo glouglou rikiki ?", "Omo Micro, Touti rikiki maousse costo", "Omo est là, crapoto basta fuite". Le succès est tel que les nouveaux épisodes sont guettés sur les écrans comme la toute dernière série à la mode sur Netflix aujourd’hui.
Les acteurs et les humoristes ne s’y trompent pas: à l’époque, figurer dans une pub, c’est bon pour la popularité et aussi pour le portefeuille. Et tant pis si vingt ou trente ans plus tard, certaines pubs font le bonheur de Laurent Ruquier dans Les enfants de la télé.
C’est toute cette épopée – qu’il a vécue aussi de l’intérieur au sein de l’agence Business – que vous raconte Thierry Ardisson dans un documentaire passionnant qui fleure bon la nostalgie. Et qui démontre que tous ces petits films se sont bien imprimés dans notre cerveau, parfois à notre insu.
France 3, 21.10