À la télé ce jeudi soir: en immersion avec trois apprentis berger
Devenir berger et vivre à la dure au milieu des bêtes, voilà la vie que ces trois jeunes ont choisie avec ses hauts et ses bas…
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Publié le 11-05-2023 à 12h00
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En France, le métier de berger suscite de plus en plus de vocations auprès de la jeune génération. Mais la vie dans les alpages est rude et la responsabilité du troupeau peut s’avérer très lourde à porter.
La chaîne Arte a suivi Mathilde, Lucas et Geoffrey, trois apprentis bergers à l’heure où ils se confrontent pour la première fois à la réalité de l’activité pastorale.
Trois reconversions pour une vie solitaire
Situé à Salon-de-Provence, le Domaine du Merle forme des bergers et des bergères depuis les années 1930. Pendant un an, une petite vingtaine de personnes y apprend tout ce qu’il faut savoir pour partir dans les Alpes mener à l’estive plus d’un millier de moutons.
Mathilde (24 ans), Geoffrey (22 ans) et Lucas (18 ans) font partie de la promotion en cours de formation. Parisienne, Mathilde a fait des études universitaires et vient chercher ici un métier en lien avec la nature. Geoffrey a appris la maçonnerie avant de suivre une formation de cuisinier – sans y trouver son bonheur. Cette fois, il en est persuadé, ce sera différent. La solitude ne lui fait pas peur, contrairement à Lucas qui vient de terminer sa scolarité et veut travailler avec les animaux: le silence des montagnes l’effraie un peu. D’ailleurs certains apprentis regrettent leur choix une fois confrontés à la solitude des alpages. "J’aime le grand air, la montagne, marcher, les moutons et les chiens, explique le jeune homme. Du coup, berger ça faisait sens pour moi."
Un métier peu rentable
Alors que le métier de berger connaît en France un regain d’intérêt, de nombreux éleveurs s’interrogent sur la rentabilité de ce métier difficile et même, à terme, sur son avenir. "Berger, c’est un choix de vie: il ne faut pas regarder ses heures, ni ses week-ends, note avec un accent chantant Maurice Roux qui forme les jeunes. Il y en a beaucoup qui viennent voir chez nous mais ils ne sont pas nombreux à vouloir rester."
La sécheresse et le froid posent aussi des problèmes aux éleveurs. Du coup, certains comme Lionel Escoffier développent des idées nouvelles pour valoriser leur filière. Tout en préservant les traditions, il a développé une collection de vêtements de randonnée conçus à partir de la laine très qualitative de ses brebis.
Arte, 18.55