À la télé ce vendredi soir: cold case au Pays de Galles et la sélection de la rédaction

Dans cette fiction en trois parties sur La Une, retour sur une histoire vraie qui a marqué le Pays de Galles dans les années 80.

M.U.

Il y a parfois des gens à qui la fortune peut tourner la tête. C’est le cas de Jason Cooper, tueur en série gallois condamné en 2011 à la double perpétuité pour le double meurtre en 1985 des frère et sœur Richard et Helen Thomas, et le double meurtre en 1989 de Peter et Gwenda Dixon. Un destin particulier pour cet ouvrier agricole devenu riche à l’âge de 34 ans en remportant 90 000 £ (l’équivalent de 500 000 £ aujourd’hui) lors d’un concours organisé par un journal. Cet argent, il l’a dépensé entièrement dans des paris foireux et les débits de boisson, avant de devenir voleur et violent quand le magot s’est tari…

5 000 pièces à conviction

C’est de ces faits réels que s’inspire la mini-série britannique diffusée par La Une ce vendredi soir.

En 2006, le surintendant détective nouvellement promu Steve Wilkins (Luc Evans) décide de rouvrir deux dossiers non résolus des années 1980.

Grâce aux analyses médico-légales et à l’ADN, Wilkins va faire le lien entre une série de cambriolages et les meurtres intervenus en 1985 et 1989. Comme il l’indiquait à la BBC lors de la diffusion de la mini-série sur ITV au Royaume-Uni en 2021, le vrai Steve Wilkins a été motivé à résoudre ces crimes par une probable libération de Cooper: "Je savais qu’un suspect possible, John William Cooper, purgeait une peine de 16 ans pour vol à main armée et devait être libéré sur parole. Il avait vécu dans le même quartier où les faits se sont produits et ma crainte était que s’il était responsable, il tuerait à nouveau."

Les recherches ont été très minutieuse, les policiers passant au crible près de 5 000 pièces à conviction et 2 000 000 de morceaux de papier.

Pendant trois ans, l’enquête a piétiné car aucun ADN ne permettait de relier Cooper aux faits. Puis en 2008, une petite tache retrouvée sur un short appartenant à Cooper a permis d’avancer…

On le sait, ces adaptations en fiction de faits divers réels suscitent souvent beaucoup d’émotion et parfois de la colère du côté des familles des victimes. Steve Wilkins en est conscient, lui qui a écrit un livre sur l’affaire. "C’est une histoire très grave et triste où quatre personnes ont perdu la vie et leurs familles ont lutté et beaucoup souffert à cause de cela. […] Nous nous sommes mis d’accord avec la production sur des lignes rouges à ne pas franchir et cela a été fait."

La Une, 20.50

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