Ce mercredi soir à la télé : remise des Pigeons d’or sur La Une, pour "récompenser" les pires margoulins
Ce mercredi soir, le magazine conso de la RTBF remet ses Pigeons d’or. Une manière de pointer les pires arnaques.
Publié le 07-03-2023 à 12h00 - Mis à jour le 07-03-2023 à 15h17
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Le 6 novembre 2019, l’émission On n’est pas des pigeons consacrait un prime time aux arnaques en tous genres. Résultat: une audience record avec 477 000 téléspectateurs devant La Une et 30,2% de parts de marché. Il était clair que l’expérience des Pigeons en prime allait être rééditée rapidement et que le service public n’allait plus attendre quatre ans pour renouveler l’expérience. Entre-temps, la pandémie est passée par là, Benjamin Maréchal a décidé d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs, tandis que le producteur Xavier Guillitte s’est réorienté vers Viva for life.
Les pires arnaques
Il a donc fallu un peu de temps pour remettre les choses en route, mais ce soir, Les Pigeons sont de retour en prime avec cette fois une cérémonie des Pigeons d’or, qui couronnera les pires arnaques. À la présentation, le duo Fanny Jandrain/Thibaut Roland, qui a succédé à Benjamin Maréchal voici près d’un an, le 21 mars 2022. "On va épingler les pires arnaqueurs", s’exclame Fanny Jandrain. "Ce sont normalement des prix que personne ne veut recevoir", complète son compère. Ils ne viendront évidemment pas rechercher leur statuette en plateau, mais des équipes seront sur le terrain – soit en différé, soit en direct – pour remettre la statuette dorée confectionnée spécialement pour l’occasion grâce à une imprimante 3D.
Des prix qui ne feront pas plaisir aux récipiendaires, mais le duo de présentateurs l’assure, ils ont été choisis selon des critères bien précis et tout est fait pour ne pas avoir de recours judiciaire ensuite. "Nous avons d’ailleurs supprimé certains prix, car le dossier n’était pas assez bétonné, avoue Thibaut Roland, qui revendique aussi le droit à une certaine subjectivité, "comme un jury qui remet un prix à un certain film lors d’un festival." "Mais un entrepreneur véreux qui vole les gens avec des montants astronomiques à la clé, on n’a pas peur de l’épingler", ajoute Fanny. Le pire employeur, le pire dépanneur, le pire service clientèle, le pire fast-food, sans oublier le pire call center ou le champion des promesses non tenues seront également épinglés, au cours d’une soirée où la principale"matière première"de ces prix est fournie par les plaintes des auditeurs de l’émission radio, diffusée tous les matins de 10 h 30 à midi sur VivaCité. "Pour le volet transports en commun, nous avons collaboré avec l’ASBL Navetteurs.be et c’est donc plus objectivable", poursuit Thibaut Roland.
"Pas de honte"
"Récompenser" les pires, c’est bien mais le duo n’avait-il pas envie aussi de féliciter ceux qui respectent les règles, qui travaillent convenablement et qui n’arnaquent pas les gens ? "On y a pensé, répond Fanny Jandrain, mais nous sommes avant tout une émission de défense des consommateurs. Je trouve que c’est plus pertinent d’épingler les pires arnaqueurs."
"La peur doit changer de camp, rajoute son homologue masculin. Il n’y a pas à avoir honte d’avoir été arnaqué. Et les vrais coupables sont de l’autre côté. Les Pigeons o nt toujours eu comme principe de conseiller et de dénoncer. Et chaque prix remis sera prétexte à donner de bons conseils pour éviter de se retrouver dans la même situation."
L’équipe habituelle des Pigeons sera sur le plateau: Carlo de Pascale, Jessica Riga, la juriste Annie Allard… "On forme une chouette équipe, analyse Fanny Jandrain. Il y a eu un renouveau et c’est selon moi très positif." Certains prédisaient une chute des audiences après le départ de Benjamin Maréchal et ce n’est pas le cas. Les audiences fluctuent grosso modo entre 150 000 et 220 000 téléspectateurs les bons jours. De quoi conforter le duo ? "Un duo de présentateurs en télé, c’est ce qu’il y a de plus casse-gueule, conclut Thibaut Roland. C’est donc une chance pour nous que cela marche. Nous ne nous engueulons jamais et nous sommes dans la complémentarité."
La Une, 20.20