Salena et Pilou, vainqueurs de "The Dancer": "Avec Agustin, on a pu pousser un maximum !"

C’est le duo Fusion, originaire de La Louvière, qui a remporté le concours The Dancer, diffusé mardi soir sur La Une. Rencontre au lendemain d’une finale intense en émotion, en compagnie de leur coach Agustin Galiana.

 Avec leur coach Agustin Galiana, le duo Fusion a livré une prestation qui a séduit les téléspectateurs.
Avec leur coach Agustin Galiana, le duo Fusion a livré une prestation qui a séduit les téléspectateurs. ©Martin Godfroid

D’abord, votre réaction à cette victoire ?

Pilou: Nous sommes très fiers.

Vous vous y attendiez ?

Pilou: On l’espérait, on avait une envie, mais ce sont les téléspectateurs qui votaient. On ne savait pas s’ils allaient voter juste sur la performance du soir ou s’ils allaient tenir compte de tout notre parcours. C’est une belle surprise.

Saléna: Le niveau était élevé, c’était une très belle finale.

Agustin: Pour moi, c’était une évidence qu’ils remportent la victoire. Ils ont été mon coup de cœur dès la 1re émission. J’ai cru en eux et c’était logique qu’ils remportent le trophée. Je pense que j’ai très bien choisi (rires).

On ne se rend pas compte de la préparation que cela demande…

Saléna: Cela a été une longue semaine, assez intensive. On a eu des séances de 3 à heures par jour pendant une semaine pour préparer les deux chorégraphies.

Agustin: Et moi, comme j’avais aussi William en finale, j’ai dansé 7 heures par jour (rires). J’étais claqué ! Mais depuis vendredi, ce n’était plus que 4 heures par jour car nous avons eu des répétitions pour l’émission et pour l’ouverture du show qui sont venues s’intercaler.

Comment s’est passée l’intégration d’Agustin dans votre duo ?

Pilou: Cela a été facile après la première heure d’entraînement. Après l’avoir vu travailler, nous nous sommes dit que cela allait être super. Il a le même mental que nous, c’est-à-dire qu’il ne laisse aucune place à un éventuel "On ne va pas y arriver". On a donc pu pousser au maximum, avec le challenge de former un trio en peu de temps. Je vous avoue que j’avais un peu peur au niveau de la récupération pour Agustin, car dès la première répétition, il tentait des saltos… (rires). Je lui ai dit d’y aller doucement.

Agustin: Cela faisait six ans que je n’avais plus dansé et c’était donc un véritable challenge. Ma crainte était de déforcer le tableau. Je suis donc arrivé avec beaucoup d’envie. Mais être à leur niveau, c’est impossible, car je ne suis pas danseur de formation et qu’il faut un certain bagage. Mais je voulais qu’ils voient qu’avec moi, ils pourraient faire plus que ce qu’ils ne pensaient.

Ce trio, vous pourriez le reformer ?

Saléna: Ce serait génial.

Pilou: Pour moi, c’est un grand oui. J’ai kiffé de partager ça. S’il y a une possibilité dans son agenda, on le fera.

On parle peu du choix des musiques, mais cela a son importance dans le résultat. Vous avez dansé sur la reprise de "It’s a man’s man’s man’s world" de Seal. Pourquoi ce choix ?

Agustin: La musique, ça marque l’âme des artistes. J’ai donc plaidé pour que ce soit leur choix.

Saléna: Cela s’est joué au coup de cœur. Si en écoutant la musique, on se voit sur scène, c’est que c’est le bon choix. Il y a longtemps déjà que nous avions pensé à Seal.

Pilou: Généralement, nos choix se font dans la voiture et que l’on s’évade. Les meilleures idées viennent souvent spontanément. Parfois on aime juste un piano, et parfois on va vers quelque chose de plus dynamique. La musique, c’est la première barrière avec le public. S’il ne comprend pas le choix, c’est mal parti.

Quelle est selon vous votre plus belle prestation sur tout le concours ?

Saléna: Moi j’ai un coup de cœur pour la chorégraphie que l’on a faite sur "Corps" d’Yseult.

Pilou: Moi j’ai bien aimé celle que nous avons faite en finale sur Seal justement. En plus, j’avais des amis proches qui étaient sur scène avec nous. Il y a eu beaucoup d’intensité émotionnelle.

Agustin: Moi j’ai bien aimé leur prestation sur Madonna. Hier, on a pu voir toute l’évolution depuis le début de l’émission. L’audition du début est devenue un spectacle. On a "upgradé" le show, sans changer la chorégraphie.

Vous aviez dit que c’était votre dernier concours. Cette victoire ne vous a pas fait changer d’avis ?

Pilou: Non. En tout cas, nous n’en ferons plus sous ce format-là. Nous mettons beaucoup de choses de côté pour participer à ce genre de concours et sur la longueur, c’est aussi très fort émotionnellement. Mais ce n’est pas une fin de carrière.

Saléna: Si nous sommes appelés pour une compétition, mais avec un contrat de travail, ce sera différent.

Pilou: Cela nous est déjà arrivé en Hollande. Nous avons participé à un concours où il y avait des prix, mais nous étions également payés pour nos prestations, car c’est du vrai boulot.

Vous avez remporté 20 000 €. Ils vont servir à quoi ?

Saléna: Déjà on va prendre quelques jours de repos, car le corps en a besoin. Et puis on va investir dans notre école.

Elle se destine à qui, cette école ?

Pilou: On propose des cours pour des amateurs, pour qui la danse est un hobby. Nous sommes dix professeurs. Et nous allons bientôt mettre en place des cours pour accompagner ceux qui veulent devenir pros.

Agustin, vous êtes partant pour une saison 2 ?

Agustin: Je ne sais pas s’il y en aura une… Mais s’ils en refont une et que je suis disponible, je dis oui. J’ai passé une très belle saison. Cela a été un énorme plaisir de travailler en Belgique. Il y a une bienveillance… Je me suis retrouvé comme à la maison. Avec les autres coaches, Laurien et Aurel, nous avons eu une super-complicité. Ils sont contents pour moi et déçus pour eux (rires). Mais c’est la danse qui a gagné.

Nous sommes un petit pays. Il y a encore assez de talents ?

Saléna: Oui, énormément.

Agustin: Je pense que beaucoup de danseurs n’ont pas osé s’inscrire et ont attendu de voir ce que donnait le show à la télé. Là, je pense qu’ils vont être rassurés. Pilou et Saléna ont donné une crédibilité.

Pilou: Je vous avoue que l’on a eu peur que le miroir ne s’ouvre pas, comme cela a pu arriver pour certains amis danseurs. Nous avons obtenu un titre de champion du monde en Angleterre en 2016 et imaginez qu’ici, le miroir ne s’ouvre pas…

Saléna: Le seul truc qu’ils devraient peut-être changer, c’est de faire deux catégories: une pour les adultes et une pour les enfants.

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