Michaël Miraglia présente les JT du week-end sur RTL TVI dès ce vendredi 27 janvier: « J’étais là au bon moment »
Ancien journaliste de la RTBF arrivé chez RTL TVI en août 2015, Michaël Miraglia a été choisi pour présenter les journaux télévisés du week-end de la chaîne privée. À quelques jours de sa première, on fait le point
Publié le 25-01-2023 à 04h00
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Michaël, comment vous sentez-vous à l’approche de ce premier JT sur la chaîne privée, vendredi soir ?
Moi je me sens bien. Par contre, j’ai l’impression que ce sont mes collègues qui s’inquiètent. Ils sont plus stressés que moi et semblent s’identifier à ce moment qui peut paraître angoissant quand on ne l’a jamais fait. Il y a quelques semaines, je n’en menais pas large, mais depuis, il y a eu beaucoup de travail avec la rédaction et j’ai pu observer l’organisation de mes collègues. J’ai ensuite fait, voici quelques jours, mes premiers essais et je me suis senti comme un poisson dans l’eau. Les vieux réflexes du direct qui me sont restés m’ont rassuré.
Vous avez toujours été zen ?
Non. Souvent dans ma carrière, j’ai été anxieux jusqu’au dernier moment. Mais là, je me sens bien, apaisé et assez serein. Mais bon, on en reparle vendredi après une journée intense… (sourire)
À l’époque, on n’était pas dans le stress que l’on connaît aujourd’hui. Les délais ont fortement diminué et cela a amené un rythme qui n’existait pas.
Cet exercice du JT, vous le connaissez. Vous l’avez pratiqué sur Télé MB mais aussi à la RTBF avec le 6 minutes et le 12 minutes…
Oui, c’est vrai. Mais ici, on est vraiment dans une autre dimension. À la télé locale, les sujets faisaient 4 minutes et je devais en lancer 5 par édition. C’était facile car j’avais la journée pour le préparer. À l’époque, on n’était pas dans le stress que l’on connaît aujourd’hui. Les délais ont fortement diminué et cela a amené un rythme qui n’existait pas. Quant aux JT que j’ai présentés à la RTBF, comme leurs noms l’indiquent, ils étaient assez courts. Mon travail se limitait à réaménager les textes de présentation de mes collègues du 13h ou du 19 h 30. Aujourd’hui, les journées commencent à 7h du matin et le rôle éditorial du présentateur est assez important. Il apporte une certaine coloration…
Justement, quelle sera votre coloration ?
Au départ, la seule coloration que je pourrai apporter, ce sera ma voix, ma façon d’écrire, ma tonalité… Le vendredi soir, le magazine Reporters (NDLR: diffusé dans la foulée du journal télévisé) fera un lien entre l’information chaude vers une formule un peu plus magazine. Et puis le week-end, les éditions de 19h vont intégrer des longs formats entre six et dix minutes avec des séquences plus magazine.
« Laurent Delahousse, j’aime sa façon d’écrire, sa façon de raconter les choses, sa sérénité et son aisance. »
Dans plusieurs interviews, vous avez dit être admiratif du travail de Laurent Delahousse sur France 2…
J’aime sa façon d’écrire, sa façon de raconter les choses, sa sérénité et son aisance. En France il fait l’unanimité. Il raconte… Il fait partie de mes références. Mais attention, je ne veux pas lui ressembler. Mais si un jour on me dit que l’on retrouve un peu de lui dans ma façon de raconter les choses, je me dirai que j’ai gagné.
Vous rêviez présenter le JT ?
Non. Je pense que c’est la seule fonction qu’on ne doit pas demander. Je pense qu’avec mon parcours, j’étais un peu le lien naturel entre les éditions de la semaine et celles du week-end. Et j’étais là au bon moment.
Vous allez continuer à produire Reporters ?
Oui, je ferai ça le jeudi. L’émission sera intégrée dans le RTL Info, donc je ne devrai plus enregistrer les plateaux de présentation comme avant. Je continue de visionner les sujets, d’éventuellement les couper et les formater. Par contre, je ne pourrai plus tourner de sujets.
Voir le présentateur du RTL Info qui tient la main d’un médium et de Jill dans l’espoir d’être en communication avec une entité, je ne suis pas sûr qu’en termes de crédibilité, cela soit la meilleure chose.
Et on vous verra encore dans « Au cœur de l’étrange » avec Jill Vandermeulen ?
Non. Il faut que ce soit lisible pour les téléspectateurs. Les gens ont peut-être oublié que je suis journaliste, et cela va peut-être prendre un peu de temps. Je vais continuer 112, hélico d’urgence car cela a du sens. Mais voir le présentateur du RTL Info qui tient la main d’un médium et de Jill dans l’espoir d’être en communication avec une entité, même si j’ai toujours été vrai et authentique et que j’ai toujours dit que je ne sentais rien ou je ne voyais rien, je ne suis pas sûr qu’en termes de crédibilité, cela soit la meilleure chose. Il ne faut pas que les gens s’y perdent.
Vous ne pourrez pas assurer tous les week-ends…
C’est pourtant ce qu’il est prévu pour l’instant. Mais c’est Antoine Schurrewegen qui est mon « joker », même si je n’aime pas ce terme. En France, le système de présentation des JT est fort identifié. Ils sont là toute la saison, mais ils disparaissent une semaine à Noël, une semaine à Pâques et pendant les grandes vacances. Ici, je suis là jusqu’au mois de juillet…
Même aller au resto avec un ami, ce ne sera pas possible, car il faut être en forme le lendemain et avoir le cerveau d’aplomb.
Vous faites une croix sur quoi ?
Je serai occupé sur l’édition du journal de 7h à 20 h, avec 30 minutes de pause à midi. Mon week-end, ce sera donc du lundi au mercredi. Même aller au resto avec un ami, ce ne sera pas possible, car il faut être en forme le lendemain et avoir le cerveau d’aplomb. Je vais donc fermer ma boutique personnelle à 11h et je l’ouvrirai le lundi, car je pense que le dimanche soir, je n’aurai qu’une envie, c’est celle de me reposer chez moi. Ce sera un rééquilibrage de vie. J’ai bientôt 46 ans et je pense qu’il n’y a pas de hasard. Ma vie était devenue assez routinière. Ce changement va peut-être m’amener vers d’autres choses très épanouissantes. C’est ce que j’espère.