Cette fois, Dad fait vraiment de la figuration
Acteur raté et papa dépassé dans une série BD dont il est le principal héros, Dad laisse le devant de la scène à ses filles dans son adaptation animée, à découvrir dès aujourd’hui dans le cadre de la programmation d’OUFtivi, sur Tipik.
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- Publié le 24-10-2022 à 10h17
- Mis à jour le 24-10-2022 à 10h18
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Dans le monde toujours plus saturé des bandes dessinées familiales, Dad s’est assuré une place de choix depuis huit ans et neuf albums – le petit dernier, Papa pop, vient d’ailleurs de sortir. Une série tendre et fun dans laquelle un papa solo galère au milieu de ses quatre filles, toutes issues d’unions différentes. Et derrière laquelle ne se cache aucune vérité biographique: "On me pose souvent la question, sourit Nob, le dessinateur derrière le projet. Mais non, je n’ai pas quatre filles: seulement deux enfants, que j’ai eus avec la même femme. Je sais, c’est d’un banal…"
Tout le contraire du quotidien de Dad. Qui, côté BD, tient la vedette. Mais qui laissera toute la place à sa progéniture ce lundi, quand débutera, dans le cadre de la programmation d’ OUFtivi, la diffusion d’une série animée tirée de son univers. Un travail mené avec Dupuis et son studio d’animation carolo DreamWall, qui a nécessité plusieurs ajustements, ainsi que nous l’expliquait Nob le week-end dernier, peu après la présentation de ses premiers épisodes à un jeune public forcément conquis: "Si ça s’appelle Les filles de Dad, c’est parce que contrairement à ce que l’on connaît dans la série dessinée, où Dad est le personnage central, il n’est, ici, que le cinquième rôle. Les épisodes tournent essentiellement autour de ses filles, que l’on peut découvrir dans leur vie quotidienne, chose que je n’ai pas le temps d’approfondir en BD. "
Question de rythme, aussi, ce que confirme Daniel Klein, le réalisateur à qui a été confiée cette adaptation: "Une BD comme Dad fonctionne par instantanés quand, pour des épisodes de 11 minutes, on a besoin d’histoires avec un début, un milieu et une fin. "
Le procédé d’adaptation, que Nob a surveillé de près, "même si je ne suis vraiment intervenu pour corriger le travail que deux fois sur un total de 52 épisodes", lui permet aussi de poursuivre avec les coudées plus franches son travail de dessinateur: "Parfois, on constate que des séries animées finissent par assécher le matériau d’origine. L’avantage de se centrer sur les filles de Dad, c’est que je peux continuer à m’occuper davantage de lui dans mes albums. D’autant que j’y ai modifié la chronologie: dans le dernier titre, Bébérénice, la dernière, a grandi. Avec la série télé, on se situe plutôt sur les 3, 4 premiers albums."
Cette première saison pourrait, bien sûr, connaître une suite, pour peu que le public soit demandeur. Un public que Nob espère le plus large possible: "Depuis le début, j’essaie que la série soit lisible à plusieurs niveaux. Parfois, des parents demandent: c’est pour quel âge, Dad ? Je déteste cette question parce que pour moi, c’est pour tout le monde. Je sais que ça marche comme ça, aujourd’hui, qu’on segmente le lectorat. Mais moi, je ne suis pas d’accord avec ça. D’ailleurs, mon rêve serait qu’enfants et parents regardent, ensemble, la série." Chiche ?
« Les filles de Dad », à partir de ce lundi dans « OUFtivi », sur Tipik.