" Sauver Lisa ": les coups ou la cavale
Dès ce soir sur RTL-TVI, Déborah François interprète la mère maltraitante de Lisa. Face à elle, une prof déterminée à sauver la fillette.
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Publié le 26-01-2022 à 06h00
Quatre femmes, une enfant, et de multiples facettes de la maternité parfois toxique entre désir d'enfant qui ne peut être assouvi, abandon, violence et parentalité sans lien de sang. Dans cette adaptation française de la série sud-coréenne Mother (2018), Caroline Anglade joue Rose, une enseignante remplaçante. Celle-ci s'inquiète pour son élève, au point de l'enlever et d'être contrainte de renouer avec son passé dans sa fuite. Déborah François, quant à elle, est Julie, mère abusive qui met Lisa en danger. "On m'a souvent proposé des rôles de mère. J'ai d'ailleurs commencé par un rôle de mère à 17 ans, mais c'était la première fois qu'il y avait de la maltraitance, explique l'actrice. C'était dur, mais ça m'a permis de développer une relation avec la petite (NDLR: Capucine Sainson-Fabresse) qui est géniale. J'adore ce qu'on a fait ensemble. Il s'est noué quelque chose d'à la fois très tendre et très professionnel."
Plus facile à la télé
Cela faisait longtemps que Déborah François souhaitait travailler avec Yann Samuell (Jeux d'enfants, La Guerre des boutons, Grand Hotel, etc.). Elle a donc sauté sur l'occasion de l'accompagner dans ce projet en six épisodes: "Le sujet m'a convaincue aussi. Pour moi, les violences intrafamiliales, c'est un des grands sujets de société. C'est ce qui perpétue la violence, c'est la plaie de la société. On n'en parle pas assez, on sacralise encore trop la famille; j'avais envie de m'engager."
Pour celle qui oscille entre grand et petit écran, le format de la série télévisée est particulièrement adapté pour ouvrir la discussion avec un public qui n'était peut-être pas sensible à certaines thématiques. "J'ai remarqué qu'on peut aborder à la télévision des sujets que l'on n'aborde pas forcément au cinéma, parce que c'est plus facile. On rentre dans le salon des gens et on leur propose des choix qu'ils ne feraient pas forcément au cinéma. Ils peuvent se dire "au pire, ça ne me plaît pas, je zappe", quelque chose qu'ils ne se disent pas au cinéma."
En quête de défis
Entre son premier rôle de mère dans L'Enfant des frères Dardenne et son interprétation dans Sauver Lisa, plus de quinze ans se sont écoulés. "C'est un moment de transition, j'allais dire pour les femmes, mais pas forcément, pour les êtres humains en général, note l'actrice. Dans la décennie entre 25 et 35 ans, il se passe beaucoup de choses. Je pense que je me suis tranquillisée, j'ai plus confiance en moi qu'avant, je suis moins nerveuse et j'ai eu la chance d'avoir de nombreux projets qui m'ont fait évoluer." Elle a d'ailleurs récemment tourné, pour Netflix dans un film espagnol, le thriller El Practicante. Elle ne parlait pas un mot d'espagnol mais elle a appris, notamment en regardant Casa de Papel. "J'adore quand on me propose un défi. Ce moment où je me demande comment je vais bien pouvoir faire ça. En même temps, dans le fait d'être comédienne, il y a toujours un peu de "fake it until you make it". Il faut toujours dire "oui, je peux le faire". Et après on se demande comment." Le seul défi qu'elle n'a aucune envie de relever? Les films de licence, "une phobie". Et encore, si le rôle est incroyable, elle ne dit pas non.
RTL-TVI, 20.30
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