Des chaussettes bien trop propres
Mort naturelle? On y a presque cru… Le meurtrier a oublié un tout petit détail qui l’a conduit en prison pour 25 ans.
Publié le 27-07-2021 à 06h00
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Début décembre, Jean Aprin est retrouvé mort dans son hangar agricole de la petite commune de Roquebrussanne, dans le Var. Pas de témoin, pas de traces de lutte, pas de sang, pas de griffure… Le viticulteur de 48 ans a fait un malaise. Voilà la conclusion simple et évidente.
Ses proches trouvaient depuis quelques semaines que Jean Aprin avait mauvaise mine, il était fatigué après les vendanges, pas dans son assiette. Sa femme est effondrée, elle parle d’antécédents cardiaques. À force de trop travailler, Jean s’est littéralement tué à la tâche.
Ses amis le disent, l’homme n’avait qu’une maîtresse: la vigne. Un vrai passionné, un vrai bourreau de travail, même: il y passait ses soirs, ses week-ends.
C’était un enfant du pays, mais pas du tout familier au monde du vin. C’est en épousant Nadine, fille de viticulteur qu’il s’est pris de passion pour les vignes. Il avait même lâché son emploi de chef de rayon dans un supermarché de la région pour s’y consacrer à plein temps. Il voulait aussi faciliter la transmission à son fils de 16 ans qui rêvait de «faire comme papa».
Un témoignage clé
Jean a été retrouvé dans sa voiture. Il s’est senti mal, il a voulu rentrer chez lui et s’est traîné jusqu’au coffre: l’hypothèse de sa femme, qui l’a trouvé mort le matin est plausible.
Mais quelque chose cloche, un tout petit détail que personne n’a remarqué tout de suite. Il a dû parcourir quelques mètres depuis un coin du hangar où on a retrouvé ses chaussures. Or, ses chaussettes sont immaculées. Impossible de marcher sur un sol sablonneux sans en garder quelques particules sur le tissu. Conclusion des enquêteurs: quelqu’un l’a mis là. Ce n’est donc pas une mort naturelle.
On pense d’abord à un cambriolage qui a mal tourné. Jean était un vigneron bien équipé. Il craignait d’ailleurs un vol, c’est pour ça qu’il avait décidé de monter la garde au hangar, la nuit, selon sa femme. Ça se tient. Sauf que rien n’a été volé.
On ne vous en dira pas plus, mais c’est un témoignage clé sur le rôle trouble de Nadine qui fera se résoudre l’enquête…
RTL TVI, 20.25